Bad boys bad boys, whatcha gonna do ? Whatcha gonna do when they come for you ?

🎵 🎵

The killing of Kenneth Chamberlain est un fait divers et le film est basé sur des faits réels.

Oui c'est dit, dès le départ et ça fait toujours son petit effet. Même en ignorant tout de cette histoire sordide de bavure policière, on colle très rapidement les morceaux et on se doute que pour un Frankie Faison juste sur toute la ligne, les choses ne finiront pas bien.

L'acteur de Banshee est ici de chaque plan dans le rôle de ce papi afro-américain cardiaque de 70 ans et son jeu contribue énormément à l'intensité du film qui va crescendo et décortique assez bien l'escalade vers l'impensable. Sans décoller de la porte derrière laquelle il vivra ses derniers instants, on assiste à un huit-clos ultra resserré entre cet homme et ses sauveurs qui deviendront ses bourreaux. La situation est ici un amas complexe entre racisme, validisme et autorité, une mécanique grippée par l'homme lui même qui nous laisse abasourdi pour cet engrenage menant à la déraison. Et ainsi, on assiste interloqué au cheminement qui transformera des policiers venus pour aider à de fervents représentant d'une autorité abusive.

Le film est en soit là pour nous faire réagir autant qu'il nous expose les faits avec minutie et il se terminera comme il avait commencé, dénonçant l'injustice derrière ces actes ayant conduit à la mort d'un innocent cardiaque et psychologiquement instable retranché chez lui. Si je suis d'habitude plutôt client de ce genre de message, j'avoue que le basculement progressif est si bien retranscrit qu'il n'aurait pas perdu en force sans les habituelles phrases d'introduction et de clôture qui font presque de trop.