Les rips offs de La dernière maison sur la gauche sont nombreux, la formule étant relativement simple à appliquer. La maison au fond du parc de Deodatto en est un beau spécimen, appliquant bêtement la formule sans se soucier un seul instant d’autre chose que de faire dans l’exploitation du filon. Cependant, il y a encore des projets de nos jours qui recyclent ces influences pour faire des variantes bisseuses intéressantes. Ainsi, The last House in the woods, un petit produit rital qui utilise les soins de Sergio Stivaletti aux maquillages (mon chouchou depuis que j’ai découvert le jouissif Le Masque de Cire) pour nous conter un survival poisseux, assez moche niveau image, mais glauque comme on les aime.


Et voilà comment on lance un carnage avec peu de moyens, mais avec une certaine ambition : divertir le public en faisant du glauque efficace, soutenu par quelques effets gores sommaires, parfois regardables, mais bien souvent assez cheap. Rien de plus simple, on commence par planter un couple avec une fille pas trop farouche et un beau mâle italien entreprenant, mais qui s’accroche un peu une fois le plan Q terminé. Au cours d’une discussion passionnée, un groupe de jeunes punks tout droit sortis de la dernière maison sur la gauche (formule originale) commence à les violenter, mais ils sont bientôt menacé par un autre couple d’automobilistes, qui recueillent nos tourtereaux. Ca pue le piège, mais on se laisse guider, et en effet, il ne s’agit rien de moins qu’une famille de cannibales. Si le déroulement de l’histoire est un peu poussif, et que les retournements de situation peinent à surprendre (on avance quand même en terrain connu, pour ce qui est des familles de cannibales), le tout se suit sans fermer l’œil, ce qui n’est déjà pas si mal. En fait, le personnage le plus intéressant de la famille doit être le gamin, un marmot d’une dizaine d’année avec des cernes monumentaux et des dents taillées en pointe, un parfait petit prédateur juvénile presque mignon dans le tableau de famille.


Après, point de grande surprise dans l’organisation cannibale, qu’on pourrait un peu comparer à celle de La Colline a des yeux, mais en un poil moins barbare pour l’apparence. Car sinon, niveau sévices, ça envoie le pâté au détour de quelques scènes, comme un tronçonnage de bras (qu’on ne voit pas, on a seulement des projections de sang), de jambe, quelques éventrations au couteau et un éclatage de bubon. En bref, c’est de la péloche d’exploitation sommaire, mais le survival parvient à ne jamais ennuyer son public, malgré l’avalanche de clichés qu’il propose. On nous annonce aujourd’hui une suite… Pourquoi pas, si elle se focalise sur le personnage du gosse à dents pointues (et le trailer, visible ici, annonce le ton) !


https://www.youtube.com/watch?v=FTBu0LHyyno

Voracinéphile
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le 5 déc. 2015

Critique lue 310 fois

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