Pantelis Voulgaris situe l’action et l’intrigue de La dernière note dans le camp de concentration de Haïdari près d’Athènes. Napoléon Soukatzidis (Andreas Konstantinou) fait partie des prisonniers mais sa position de traducteur lui permet de « bénéficier » de rapports plus proches avec l’occupant allemand et notamment Karl Fischer (André Hennicke), chef du camp. En ce mois d’avril 1944, l’ordre est donné d’exécuter deux cents prisonniers en représailles de la mort de quatre officiers nazis victimes d’une embuscade orchestrée par la résistance locale.
Pour honorer ce sujet délicat à traiter, le cinéaste fait usage de moyens discutables. D’abord, La dernière note déçoit par sa faible dimension psychologique. Voulgaris ne peut donc certes pas être taxé de jouer sur les aboutissants de son intrigue mais l’insuffisance (d’écriture) des négociations entre les parties laisse le spectateur quelque peu dubitatif.
Plus gênante encore (et détestable) sera l’utilisation inappropriée de ralentis. L’inadéquation de ce procédé pourra librement être interprétée comme une marque d’esthétisation de scènes à l’issue fatale. Des esprits plus chagrins pourront même évoquer une forme de complaisance. Ce choix de mise en scène dessert grandement le film.