Assistante de Kore-eda, Miwa Nishikawa vole depuis assez longtemps de ses propres ailes. The Long Excuse est adapté de son propre roman et on y perçoit quelquefois des lourdeurs que l'on pourrait qualifier de littéraires. Il manque en tous cas une vraie mise en scène dans cette histoire de deuil où un jeune veuf, cynique et égocentré, finit par s'ouvrir progressivement aux autres et au monde qui l'entoure, dans une lente et douloureuse résilience. Le film insiste beaucoup sur des scènes du quotidien où les enfants volent largement la vedette aux adultes. Mais mis à part le traumatisme initial, la ligne narrative dramatique est relativement plate et même s'il y a une approche délicate des sentiments, la trame semble plutôt prévisible. C'est là où l'on se dit qu'avec les mêmes ingrédients Kore-eda aurait sans doute réussi un long-métrage touché par la grâce. Non que Miwa Nishikawa démérite mais The Long Excuse, plombé par son côté atone ne fait que rarement vibrer ou émouvoir.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2017 ...

Créée

le 2 déc. 2017

Critique lue 322 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 322 fois

1

D'autres avis sur The Long Excuse

The Long Excuse
YasujiroRilke
6

Critique de The Long Excuse par Yasujirô Rilke

Découvert dans le vol pour Tôkyô, ce drame japonais est une heureuse découverte. De celle qui reste injustement cantonnée au Japon et s'exporte mal. Pourtant cette introspection dramatique de deux...

le 25 juin 2017

1 j'aime

The Long Excuse
MrYerp
5

Un air de déjà-vu

Distribué dans les salles de l’Hexagone dans la foulée du festival, The Long Excuse est un fier représentant des films auquel il serait possible d’attribuer le « label Kinotayo ». Doté d’une fausse...

le 21 janv. 2018

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

74 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13