De la cendre à la lumière : le parcours intérieur ?

Le film *The Lost Bus* frappe par une esthétique visuelle très ambitieuse : la caméra, souvent au sol ou très proche des personnages, fait penser aux codes des films d’horreur — on ressent la menace, la lourdeur, la claustrophobie. Dès le début, le personnage principal confesse son incapacité à aller au bout des choses, cette peur de ne pas terminer, de ne pas sauver, et c’est tout l’enjeu dramatique : il doit surmonter cette impuissance.


Ce qui est pertinent dans ce film, c’est la manière dont il jongle entre grand spectacle et drame intime. L’action cataclysmique — l’incendie, les flammes qui encerclent le bus, le chaos environnant — est toujours contrebalancée par des moments de doute, de faiblesse, des échanges humains. On ne se contente pas de montrer le danger : on montre celui qui tremble, celui qui doute, celui qui résiste.


Le film est inspiré d’une histoire vraie — le terrible incendie du Camp Fire de 2018 en Californie — ce qui ajoute un poids très réel à ses scènes. Le réalisateur Paul Greengrass utilise un style quasi documentaire par moments, avec des plans très ancrés dans l’immédiateté : la fumée qui envahit tout, la lumière vacillante, les respirations difficiles.


Ce mélange entre réalité atroce et cinéma de spectacle évoque, pour moi, *La Tour infernale* (1974) : l’idée d’une catastrophe massive, d’une mise en scène très visuelle, d’un danger omniprésent qui force les personnages à s’unir, à agir malgré la peur. *The Lost Bus* apporte une modernité dans la mise en scène — effets de feu, étouffement, panique, routes bloquées — mais conserve ce côté “film catastrophe classique” où l’urgence, la survie, le sacrifice, sont au cœur du récit.


Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est qu’il y ait longtemps que je n’avais pas vu un film de ce type qui tienne le niveau dans sa dimension visuelle spectaculaire ou audio (Dolby Atmos avec le système qui va bien). Quand bien même certaines scènes sont amplifiées pour le drame, l’émotion passe, la tension est réelle, on sent le poids des décisions et de quelles décisions à prendre ?

hourloupe
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le 5 oct. 2025

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