Basé sur le tragique incendie de 2018 à Paradise, en Californie, qui a coûté la vie à 85 personnes, THE LOST BUS raconte l’histoire vraie de Kevin McKay, un chauffeur de bus scolaire qui se retrouve pris au piège avec vingt-deux enfants dans son véhicule, alors que les flammes dévorent tout sur leur passage.


Après une courte introduction qui esquisse le quotidien modeste de Kevin, le film entre rapidement dans le vif du sujet : l’incendie. Paul Greengrass plonge rapidement le spectateur dans l’urgence absolue. La tension monte, implacable, au rythme des flammes qui engloutissent tout sur leur passage.


Fidèle à sa mise en scène nerveuse et immersive, Greengrass use de la caméra à l’épaule et d’un montage haletant pour capturer le chaos. Certaines scènes proches du documentaire renforcent le sentiment d’urgence et d’impuissance. On ressent presque physiquement la chaleur, la panique et la désorientation qui s’emparent des personnages. Chaque plan semble capté sur le vif, chaque séquence respire la peur et le courage mêlés.


Matthew McConaughey incarne avec sobriété un homme ordinaire confronté à l’extraordinaire, épaulé par America Ferrera, dont la sensibilité ajoute une dimension profondément humaine au récit.


Là où beaucoup de films catastrophes privilégient le spectaculaire, THE LOST BUS choisit de rester au plus près de l’humain. Greengrass ne filme pas seulement le feu : il filme la peur, la solidarité et le courage collectif.


Même si ce n’est pas le cœur du récit, le film interroge aussi sur la responsabilité humaine et le dérèglement climatique, à l’origine de ces catastrophes de plus en plus fréquentes.


Certes, THE LOST BUS n’échappe pas à quelques faiblesses : des dialogues parfois convenus, quelques facilités scénaristiques ou une intensité émotionnelle parfois appuyée. Mais la tension constante du film l’emporte largement sur ces réserves et cloue le spectateur à son fauteuil…


Et c’est là que vient un de mes plus gros souci avec le film. Sa sortie en streaming sur Apple TV réduit énormément la puissance visuelle et immersive que le film aurait eu sur grand écran. Car ses plans vertigineux, ses scènes de chaos d’un réalisme saisissant méritaient d’être vécus dans une salle obscure.


Paul Greengrass nous offre ici un film catastrophe imparfait mais a l’efficacité redoutable et qui n’a pas à rougir face aux classiques du genre. Intense et bouleversant THE LOST BUS est à la fois un hommage aux héros du quotidien et plongée suffocante dans l’enfer des flammes.


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il y a 5 jours

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