Uncharted
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
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Laissant de côté la jungle urbaine du polar "La nuit nous appartient" ou du drame historique "The immigrants", le réalisateur américain James Gray se tourne avec "The lost city of Z" vers un cinéma d'aventures à l'ancienne que l'on pensait disparu depuis le magnifique "Aux sources du Nil" de Bob Rafelson sorti il y a de cela 27 ans. De la verdoyante lande irlandaise jusqu'aux terres mortifères des tranchées de la Somme, des houleux débats scientifiques d'un XXème siècle en pleine mutation, aux fastueuses réceptions du gotha londonien, tous les chemins conduisent inexorablement Percy Fawcett (Charlie Hunnam, impressionnant de charisme !), cartographe et gradé de l'armée britannique aux confins du fleuve Amazone. Mandaté par la prestigieuse société royale de géographie pour une mission aussi diplomatique que scientifique, Percy Fawcett et son second Henry Costin (Robert Pattinson, bluffant !) arrivent en Amérique du sud pour cartographier la frontière entre le Brésil et la Bolivie. La finalité de leurs engagements est d'empêcher une guerre du caoutchouc entre ces deux nations. Fasciné par ces lieux empreints d'une beauté à la fois sauvage, mystérieuse et dangereuse, Fawcett, comme envoûté, n'aura de cesse d'explorer ces contrées encore vierges. Négligeant sa femme Nina (Sienna Miller, magnifique de justesse et d'empathie pour cet homme qu'elle aime), négligeant ses enfants restés en Angleterre, au péril de sa vie et de celles de ses compagnons, Fawcett aidé par de maigres preuves, se lance sur les traces d'une cité perdue qu'il surnommera "Z". Durant 2h15', appuyé par un casting quatre étoiles, éclairé par la photographie minérale de Darius Khondji ("Seven"), James Gray donne vie à la quête obsessionnelle d'un homme épris d'aventure. Tel un conquistador fou (le film rappelle parfois "Aguirre, la colère de dieu" d'Herzog tant la folie est sous-jacente), Fawcett s'enfonce dans cet enfer vert à la découverte de l'inconnu, mais surtout à la découverte de lui-même.
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Créée
le 22 juil. 2017
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