J'ai mal à mon Arnold et à mon Jackie.

Le premier Viy fut le plus gros succès du cinéma russe en 2014, avec déjà Jason Flemyng jouant l'explorateur Jonathan Green. Pour cette suite, réalisée trois ans plus tard, et sorti encore deux après, la Chine s'est rajoutée à la production, avec des moyens XXL (près de 50 millions de dollars de budget), et la présence de Jackie Chan et Arnold Schwarzenegger !

Est-ce que ça allait prendre sur l'audience internationale ? Certainement pas, et le bide s'explique parce que c'est un film nul. Il a vraiment toutes les tares du cinéma chinois actuel à savoir une luminosité exagérée afin de proposer des effets en 3D, des acteurs mauvais au-delà du possible, quand ils ne sont pas post-synchronisés, des effets spéciaux vraiment ridicules car on sent que le tournage a été fait à 99% en studio, et surtout, ça n'est pas bon. C'est ouvertement conçu pour le marché étranger, on peut rajouter Charles Dance et Rutger Hauer dans un de ses derniers rôles, mais il y a aussi Helen Yao, qu'on avait vu dans Chinese Zodiac 2012, et le héros principal, Jason Flemyng, qui est peut-être le seul à croire ce qu'il joue.
Quant à Jackie et Arnold, dont le temps de présence cumulé ne doit pas dépasser les 20 minutes, ils sont là aussi au minimum syndical. Alors, Arnold s'amuse en chef de la prison de la tour de Londres, ou est enfermé Jackie, et leur combat, car c'est leur deuxième rencontre à l'écran (après Le tour du monde en 80 jours), a quelque chose de pathétique, car on voit de grossiers effets de montage pour faire croire que les coups sont portés ou qu'ils ont de la puissance, alors qu'on sent malheureusement les outrages du temps, en particulier chez Arnold, qui a l'air d'avoir du mal à bouger.

Il y a quelque chose de pathétique à voir deux (excellents) acteurs se compromettre dans de tels films, excepté l’appât du gain, car au fond, l'histoire aurait très bien pu avoir lieu sans eux.
Donc, encore une fois, un carton rouge, mais plus ça va, plus ça sent la fin de carrière pour Arnold, et c'en est triste à un point...