La beauté ne fait pas tout, la beauté est tout.

Voyez vous, je n'ai jamais était spécialement fan du travail de Refn, cependant, j'ai toujours trouvé son cinéma intéressant sur plusieurs aspects et en voyant que ce film était classé épouvante horreur, j'ai était curieux d'aller le voir résultat: c'est pas vraiment un film d'horreur mais un conte, un conte glauque.


Jessie est une adolescente pleine de rêves qui souhaite devenir top modèle. Heureusement pour elle, tout le monde la trouve magnifique mais d'autres la jalousent....


Le film, comme depuis au moins Drive, est magnifique visuellement rempli de symbolisme fort. En effet, le film bascule visuellement entre l'idée que se fait l'héroïne de la mode et ce qu'elle est vraiment, par exemple, il y a un plan ou c'est elle dans son Motel qui lit son papier d'inscription, la caméra fait un zoom sur son reflet comme si elle rentrait dans une autre réalité, de l'autre côté du miroir, comme si la réalité venait la toucher délicatement pour revenir a sa "réalité" tout en partant avec le sourire et une certaine naïveté. Beaucoup on dit que c'était une critique de la mode, il y a de ça, en effet mais je trouve que c'est autant une critique de la mode qu'une critique sur des boulangers qu'ils se battent. Je trouve que la vraie critique est la nature humaine et la compétitivité pousser jusqu'au bout et la manière qu'on profite d'une personne afin de l'enculer a sec plus tard.


Vous savez comment on reconnait un bon film symbolique? C'est qu'il marche a plusieurs niveaux d'interprétation et celui qui m'a le plus sauter au visage, pour ainsi dire: c'est l'interprétation du conte. Je vois le film comme une relecture de Cendrillon, la princesse qui ne vient pas de milieu aisé et qui est tellement belle que les autres princesses décident de s'unir pour lui faire face dans un monde ou règne une certaine forme de magie et que les photographes, styliste et autres chorégraphes serait des êtres magiques, des elfes, en somme et que les jalouses seraient des succubes avide de sang frais. Mais le film marche aussi au premier degrés de la petite nouvelle toute jolie et toute naïf qui va se faire piégé dans un monde qui la dépasse blablablabla...


Cependant, je trouve que certains personnages auraient mérité plus de développement, comme le patron du motel ou son plus ou moins petit amis. L'esthétique et la musiques sont magnifique, ça fait passer le travail de son précédent film pour du travail d'amateur( a noté que sous le titre de son film, il a mit ses initiales tel Yves Saint Laurent. Un film a voir pour ceux qui ne sont pas trop allergique au symbolisme.

Axel Courdy

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