Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

The Neon Demon est a la fois selon son createur principal, NWR,
(comme il decline ses noms, en les reduisant), une histoire de femmes, inspire du personnage legendaire d Elizabeth Bathory.
Cette tueuse en serie, sadique et a laquelle on a attribue un rituel vampirique de se baigner dans le sang de ces victimes feminines jeunes, des rivales soit, aurait agi dans le but de se regorger de leur beaute, et par jalousie de leur jeunesse.
On a ainsi, facilement transposee, le coeur referentiel du film, celui du 'demon' bathory. Cependant, le Neon Demon eponyme ne saurait etre une actrice representee. Fort de son imagination, Refn cree un conte initiatique d une jeune femme - enfin, adolescente- dans la cite de Los Angeles, les anges, soit hollywood. C est de son entree dans le monde du mannequinat et de la mode qui est en jeu. Serait elle le Neon Demon?
Evidemment non: comme l on fait remarque un ensemble de commentateurs, le demon de neons est bien evidemment Los Angeles, son industrie, son monde de la nuit ou les neons dominent la rue et les batisses.
Donc, du sujet original Bathory, au conte initiatique d une jeune fille, on revient a la description d une ville, que le cinema et la litterature ont represente a saturation : la ville des anges est aussi Sin city (meme si Las Vegas repondrait autant voire plus au critere), la ville aux deux faces, la ville-paillette,
l'usine a reves, la machine a broyer les reves aussi, un 'american, capitalist dream' a deux facettes.
Donc d un sujet morbide de base legendaire, on passe a un sujet convenu, prise a hollywood a certains moments d ailleurs, cliche, evident, surrepresente.
Et effectivement, on observera que les themes sont effectivements basiques quant a un tel sujet, et ridiculement developpes car amenes par des personnages aux caracterisations simples et stereotypiques, un scenario d horreur simple.
Une autre histoire sur la decadence, mais dont l heritage et la puissance suit, meme si de loin, la trilogie de David lynch et le Maps to the Star de Cronenberg, ou la aussi d ailleurs, le fantastique morbide sature symboliquement le monde incestueux hollywoodien.
Pourtant, le portrait de Los Angeles ne st jamais reelement pose, et l intrigue principale est la montee d une jeune fille arrivee dans la ville, l inconnue qui vit l American Dream, se basant sur sa beaute pour vivre, en tant que modele, puis sa chute. Un schema lui aussi typique des grandes histoires, mais non pas epique comme scorcese et ses truands debrouillards: ici c est la machine incarnee hollywoodienne, du monde de l apparence, qui detruit les essences et transforme la frele vierge en monstre de vanite, starlette impassible, et ses connaissances en tueuses vampires et cannibales.
Donc, stereotype et femmes qui se mange, hum, quel festin patriarcal et reactionnaire, vide et vain, banal et ecule !
Mais si refn en est arrive a ce point de sa carriere, c est qu il a su operer habilement sur l imaginaire et la raison de ses producteurs et spectateurs, et pourquoi s'imaginer qu il est moins habile?
Certes, le tournant phantasmatique de Refn, naturaliste violent et sale dans ses Pushers et Inside Job, a pris la tangente lechee et coloree si tant postmoderne, actuelle, mais Drive a ete tres apprecie pour son esthetique, son rythme et sa violence, Bronson aussi quand meme!
Pourtant, le 'delire' d Only God forgives a beaucoup rebute, avec son intrigue oedipienne, son personnage toujours indifferent mais masochiste, traumatise, et son bangkok hyperviolent, et ces couleurs, et ses fantasmes reves, sa structure decousue !
C etait deja son essai vers un autre naturalisme, plus surrealiste, comme Deleuze l entend par exemple dans ses livres Cinema sur " l'image-mouvement et l'image-temps", comme le surrealisme a la bataille et ses histoire d'oeil, sa grande corrida, ces duels et defis en potlatch, sa depense, inverse ici.
On jugera possiblement que faire de Refn un surrealiste est ridicule, tant il serait un adolescent aux pulsions violentes et sexuelles, ce qu il avoue d ailleurs, tant il ne serait qu un formaliste et qu il surferait sur un publiques en manque de sensations fortes, attire par le lisse de ses scenarios, de l hyper violence postmoderne que decrit Baudrillard pour critiquer savamment, par ses couleurs ultra saturees parce que ca arrache le regard et que ca crie l actuel, le moderne, que ce serait un esthete de plus, et l exemple drive serait idiosyncratique, un symptome.

Et c est en partie le cas : mais lorsqu on sait que Refn est achromate et ne percoit que les contrastes vibrants et violents visuellement, on peut s etonner de ne pas imaginer que vu son histoire, un miroir de base pour le scenario qu il agremente (arrivee a hollywood en grande pompe comme un genie, famille dans la photo et le cinema), il ne cree des rapports ultra contaste entre le reel et l imaginaire, le reve et la veille, le glamour et la fange, la violence et l idealisme naif.

Son esthetique filmique recoupe son veritable monde visuel, et il le retraduit dramatiquement: il est obsede par la violence, on en a donc fait grace a ses plans lents et maitrises, grandioses pour les uns et grandiloquents pour d autres, un Kubrick, de par son amour de la symetrie. Pourtant, rien de plus asymmetrique que ces films ou les personnages vivent dans un maelstrom la violence du monde des hommes, comme chez kubrick, mais plus encore, une nature terrible, mysterieuse (Valhalla Rising).
Ainsi, dans ce vertige de violence, apparaissent des sommets et des sous-sols, des espaces d isolation de la violence du monde comme un ring, un salle de box, un poteau, une foret, une ville, et une force, une pulsion qui arrache tout espoir d une vie simple et reussie vers un monde ou la pulsion de mort regne.
Si l'on juge l amitie de Jodorowski et Refn, et les divers hommages a jodo qu fait Refn, on peut deja imaginer un rapport possible avec le surrealisme, si l on se rappelle des obsessions morbides de Bataille, de le lan cathatrique de mondes qui se concassent, s entremelent et se contracte, dilatent en un miasme ni realiste ni irrealiste mais surrealiste, alors effectivement, il y des soupcons de surrealisme morbide chez refn et ses oeuvres.
Ainsi, Deleuze soutient que des films suivent des logiques internes qu un auteur place sur le reel en filmant, cadrant, montant, et que les liens entre les images d un film creent certains types d images qu ils essait de classifier. On trouve ca cool, beau, correct, ou non, ou interssant, ou ridicule, on doit se rappeler que Deleuze aime interpreter comme un bon nietszcheen, et que :
"La métaphore n’est pas pour le vrai poète une figure de rhétorique, mais une image substituée qu’il place réellement devant ses yeux à la place d’une idée."
"Celui qui a plongé son regard au fond de l’univers devine très bien quelle profonde sagesse il y a dans le fait que les hommes sont superficiels."
"Toute tentative d’aller au fond des choses, d’éclaircir les mystères est déjà une violence, une volonté de faire souffrir, la volonté essentielle de l’esprit qui tend toujours vers l’apparence et le superficiel –dans toute volonté de connaître, il y a une goutte de cruauté."
Argument d autorite et savant mis a part,c est en cherchant la coherence du projet d auteur de Refn, que l'on peut, si on accepte qu il soit auteur, lire, penser ses films, et critiquer a plus forte raison ses oeuvres.
Le probleme entre une creation/emission d objets culturels et leur interpretation/recepetion se joue sur des modeles psychologiques, culturels, des roles que l on joue,

Notes en attendant une critique finale : Surrealisme noir et stade du miroir, mannequin et statue, image, Deleuze, image pulsion image cristal, Maps to the star, la part du mal, l oeil de bataille, la triforce de Zelda et le vagin renverse, l homme-coeur, morgue du sous sol et scene du photo shoot, piscine vide et remplie, expressionisme symbolique, cliches, cadre de miroir dores, narcissisme, "elle a quelque chose", pedophilie, cadrage minimaliste, le nu non montre, la gagnante non hypocrite, la violence masculine derivee, skyline et decor plutot que lieu et environnement, obscur clair, colorblindness, cliff martinez et fl studio, flares, esthetique du glamour photographique,

Je rajoute aussi ici une partie de mon analyse faite sur NoFilmSchool:

Well in psychoanalysis, Lacan told about the stage of the mirror as the one when a person discovers one's external appearance but cannot yet process that it is the same person as the viewer, and those who have trouble or only do accept that other as themselves after a long time (as "everybody-is-a-projection-in-my-world/robot-except-me" people) have split understanding of themselves.

The self is a mental image which one has to accept both good and bad, weaknesses and forte in order to confront the world without denying it, by starting to accept oneself.

In Refn's films, mirror indicate the change of mental self image as much as a portal to an underworld, and the mirror, pure surface, is also two-dimensional rather than three dimensional: Jessie becomes vain when she embraces the miror self and not her actual self, and becomes narcissist, pushed by the hollywood system of images creatd and modulated by men, those who are never in danger in the film./ The battle is only between female, and in hollywood, those who cannot accept that their image loses worth as a commodity, break away from themselves and develop sicknesses such as vampirism, necrophilism and cannibalism, after altering their self to become a miror image (anorexia is a way, addictio to drug to perform also).

There are two worlds in The neon demon, the neon demon being hollywood glow and appearance discourse, as the glitter from the title shows.


The reflexions absorb the viewer and makes it being viewed rather than viewing, thus inverting the worlds: the emblem of the feminine body, the martrix ou utero inside the v shaped vagina is then reversed and multiplying self images into kaleidoscopic views, showing also that mirrors and identity are multiples, but in the end, the light show transforms a naive, hopeful girl into a cold creature self absorbed which is then eaten by the incarnatio nof the system, those who internalized the values of hollywood yet couldn't achieve proper status in this very system, and so grew frustrated and turn against every possible opponent and competitors, getting close to them then eating them as the machine does, metaphorically. A make up artist, which creates and modulates images, working behind the scene, and two models on the down slope, the first working under the city in a morgue, in a place where she makes up dead people whose appearance, pure body is the last trace of them. All of them kill jessie inside an old manor, an appearance and last glimmer of the dacaying hollywood system which always moves to new souces of power, where only ghosts, vampires, creatures of the night and associated with death live, is the place where dwell such frustrated people.

Refn uses light and symbolism, finishing with an eaten eye, the absorption of the very thing which allows yet refuses glory and social acceptation, and is fragmentary, taken away from bodies, becoming a disgusting and bloody, gory remnant of the horror one must bear in the neon demon world.

Many times in the movie, travellings go into mirror where jessie is only a reflection of herself. The violence of the other model in the toilet is thrown at her mirror, at another her-self, which breaks the fake world and brings back violence from symbolic and metaphoric violence to actual physical violence.

The actual first "shoot" with Jessie is a great foreshadoiwing as much as the other side of the needs and cravings of the city-system of hollywood.

The violence from alienation in Refn movies, graduated greatly in only god forgives and the neon demon, from raw, gritty action and naturalist, bursting violence to symbolical, multi-layered, formalist violence slow paced, violence becoming as much a need, a strength as a outlet of frustration, a means of liberation derivated from its origins and causes.

The Neon Demon and Only God Forgives are truly mental movies, mostly shot in studios and inside, where the city is an actual territory whose power absorbs and alienates the people living in them, granting them power but in ambiguous ways, where light foreshadows and materialises inner pulsions . Bangkok and the dojo, the bedrooms, LA and the morgue, the manor, the hotel and the puma.

Perferic
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lost Angeles : thriller, polar et mystère noirs dans la vallée

Créée

le 22 sept. 2022

Critique lue 24 fois

1 j'aime

Perferic

Écrit par

Critique lue 24 fois

1

D'autres avis sur The Neon Demon

The Neon Demon
Antofisherb
5

Poison Girl

Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...

le 8 juin 2016

196 j'aime

45

The Neon Demon
Gand-Alf
5

Beauty is Everything.

Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...

le 20 juin 2016

194 j'aime

6

The Neon Demon
Sergent_Pepper
8

Splendeur et décadence.

La plastique, c’est hypnotique. La bande annonce, le clip, la publicité : autant de formes audiovisuelles à la densité plastique extrême qu’on louera pour leur forme en méprisant le plus souvent...

le 13 juin 2016

149 j'aime

19

Du même critique

Bad Girl
Perferic
4

Comment j'ai découvert le fluo

La simplicité de la "mise-en-scène" tient ici à un choix de minimiser le propos, mais malgré tout le réalisateur veut éblouir par la pose blasée et écorchée à vif du texte, et fait éclater de partout...

le 19 mars 2015

13 j'aime

6

Playlist
Perferic
5

Nouvelle vague à l'ame froide

Enfin du slint dans un film, et français! Le film est clairement indé, dans la mouvance nouvelle vague, cold wave, dans une ambiance molle et paisible qui restranscrit assez bien celle d'un bd indé...

le 4 juin 2021

7 j'aime

Night Call
Perferic
7

Oh Louie Louie, Oh no, you gotta shoot

Le film est bien réalisé, sans faute mais sans grand génie, le personnage est infect a souhait et la scène du diner est monumentale scénaristiquement. Mais où le bat blesse? D'abord parce que ce que...

le 2 déc. 2014

7 j'aime