La critique complète du film : https://cinecinephile.com/the-old-oak/
"[...] Après deux longs-métrages qui se concluaient sur des fins assez tragiques, voire même cruelle pour Moi, Daniel Blake, Ken Loach semble retrouver son optimisme presque niais avec The Old Oak qui renoue avec la fable humaniste et idéaliste. Le seul bémol ici, c’est que cette mécanique humanitaire commence à tourner sérieusement à vide. Non seulement dans la mise en scène de son cinéaste mais aussi dans l’écriture de son scénariste et fidèle complice, Paul Laverty. L’auteur use ici de grosses ficelles d’écriture presque inédites dans la filmo de Loach. Alors que le cinéaste est pourtant déjà bien connu pour ne pas y aller avec le dos de la petite cuillère lorsqu’il s’agit d’embrasser pleinement le misérabilisme. Une mauvaise habitude qui fausse parfois la démarche quasi documentaire d’employer les habitants du nord-est de l’Angleterre pour jouer mieux que personne leur propre vie. Cela a toujours donné au caractère social de son cinéma une sincérité indéniable que l’on retrouve encore ici dans The Old Oak. À l’image d’un épilogue poignant à souhait où le cinéaste prône l’universalité du deuil qui nous réunis tous. De quoi nous faire presque pardonner son misérabilisme habituel qui atteint pourtant ici des sommets dans un cinéma dont la recette semble ne plus prendre pleinement."