Hyun Taek-ki est un poète à l'arrêt. Un manque de création, de passion dans ses mots. Il nous parle de la vie et de sa beauté alors qu'il n'en connaît rien. Rondouillard, mou et piètre amant, il est. Pas même capable de faire prospérer son foyer car il mésestime cette force brute faisant jaillir toute l'essence d'une vie.


Cette vigueur salvatrice il va la trouver au détour d'une pâtisserie où un jeune homme travaille. Sa muse il l'a ressent dès lors dans un amour interdit. Son destin va se muer en une douce et juste complainte tragique dont il ressortira transformé.


The Poet and the Boy est une belle histoire sur la poésie et son processus créateur. Malgré un rythme d'une lenteur par trop présente et d'un soucis constant de poser les jalons d'une grande tristesse - ou plutôt d'une confusion sentimentale - le film a de quoi ravir le spectateur sensible en quête d'une histoire emprise de faiblesse et d'amour puissant.


De belles images et une musique qui ne l'est pas moins, de surcroît, un humour parfois efficace, et la recette s'avère légère comme dure, belle comme pleine d'un ennui quelque peu mortel. Mais parler de poésie ne s'exerce pas toujours avec ferveur et élan créateur, parler de poésie peut aussi se faire en touchant du bout du doigt des éléments que l'homme s'est évertué à discuter depuis toujours.


Intéressant voyage ; long et sinueux mais intéressant.

Fosca

Écrit par

Critique lue 431 fois

5
3

D'autres avis sur The Poet and The Boy

The Poet and The Boy
anthonyplu
6

La vie, c'est comme une boîte de donuts...

Cette fois, je suis un peu plus motivé à défendre ce premier film tout en regrettant une seconde moitié qui tourne dangereusement en rond. Mais pendant une heure, j'ai fortement apprécié cette...

le 28 oct. 2017

The Poet and The Boy
Khidarion
7

Melancholy and the infinite sadness

M Hyeon est un poète, un vrai, un contemplatif, qui aime se promener en forêt, et qui jette ses notes dans le bus du retour. Il lit ses écrits à un cercle littéraire, et pour mettre du beurre dans...

le 27 oct. 2017

Du même critique

Juste la fin du monde
Fosca
8

Natural Blues

Bien malin celui qui parvient à noter sereinement ce film. Personnellement il ne m'est guère aisé de le glisser au sein d'une échelle de valeur. Dans tous les cas, une note ne pourra s'avérer...

le 22 sept. 2016

190 j'aime

13

Grave
Fosca
8

Deux sœurs pour un doigt

Bien que préparé à recevoir ma dose de barbaque dans le gosier sans passer par la case déglutition, je ne peux qu'être dans un tel état de dégoût et d'excitation à la fin de ce film qu'il me sera...

le 21 févr. 2017

134 j'aime

23

Mother!
Fosca
8

L'Antre de la Folie

Au commencement... Comment commencer à parler de ce film sans en révéler toute l'essence ? C'est bel et bien impossible. Le nouveau venu de chez Aronofsky n'est pas une œuvre dont nous pouvons parler...

le 8 sept. 2017

84 j'aime

18