Film en 3D : Démolition, Divertissement et Défouloir !!

Comme beaucoup, le 1er The Raid m'avait mis une bonne claque. Une mandale. Une grosse patate dans ma gueule. C'était un bon gros trip nerveux et rythmé qui en mettait plein les yeux et plein les dents. C'est naturellement que j'attendais sa suite et je n'ai pas loupé le coche de la séance ciné. Et j'ai bien fait ! Cette suite conserve les combats chorégraphiés violents et sans concession qui ont fait le succès de The Raid et y ajoute deux éléments; un scénario et une réalisation.

Le scénario n'a rien de transcendant. Dans un univers mafieux, on y retrouve les aspirations du "Parrain" où viennent se greffer les composantes des "Infiltrés". C'est du déjà-vu mais ça se laisse suivre. Surtout que Gareth Evans a pris la décision de peaufiner la réalisation en dehors des scènes de matraquages de crânes. En effet, The Raid 2 jouit d'une photo soignée et d'une mise en scène étudiée pour aguicher l'oeil; effets stylisés, ralentis, éclairages soignés, couleurs savamment choisies, procédés de mises en scène astucieux et audacieux et j'en passe et des meilleurs.

L'ajout d'un scénario a deux conséquences directes. La première est de rallonger la durée de cette suite d'une bonne heure et la seconde de faire souffler le spectateur entre deux scènes d'action. Est-ce un mal ? Oui et non. Non car le scénario bien que n'ayant rien d'original n'est pas déplaisant et Oui car durant les scènes ne blabla on ne peut s'empêcher de repenser aux précédentes "tataneries" et de fantasmer les suivantes. Car il ne faut pas déconner; quand on va voir The Raid 2 on veut voir de l'action.

Et à ce niveau là, Gareth Evans a vu les choses en grand. S'il a insufflé de la """nouveauté""" à son film avec un scénario et des effets de mise en scène, il a également décidé de diversifier ses scènes d'action. Combats de groupes, duels, course-poursuite, combat à mano, à l'arme blanche, de la fusillade; il y en a pour tous les gouts. Et comme ces scènes sont entrecoupées de dialogues elles génèrent un réel sentiment d'éclectisme dans la manière d'aborder l'action. Ou plutôt l'Action avec un A majuscule.

Car oui, The Raid 2 dilue peut-être sa violence et ses combats dans un scénario mais quand il faut parler baston il répond présent. Les chorégraphies sont jouissives, la réalisation permettant la lecture de ces scènes est au poil (mention spéciale à certains plans-séquences exceptionnels de maîtrise) et certaines armes utilisées insufflent une originalité et un dépaysement bien sentis. C'est un pur bonheur. De tous les instants. L'utilisation du scénario crée réellement et légitimement l'attente de l'action et le réalisateur britannique, attendu au tournant, ne déçoit pas.

Bien sûr on pourrait arguer que le style martial employé par un Rama (Iko Uwais) est redondant à la longue mais ce serait cracher sur les chorégraphies soignées et rythmées qui sont filmées d'une main de maître. C'est simple; si vous aimez les gens qui se mettent sur la gueule alors vous apprécierez les affrontements ! Il ne peut en être autrement compte tenu de ce qui sort sur nos écrans de nos jours.

Si The Raid bénéficie d'autant de louanges de la part du public c'est tout simplement parce qu'il enterre les autres divertissements du genre. The Raid 2 succède donc naturellement et sans discussion possible à The Raid 1er du nom. D'autant plus qu'il nous arrive avec de réelles ambitions au niveau de la réalisation alors de quoi pourrait-on se plaindre ? Honnêtement je ne vois pas. Le scénario peu original ? Mouais, à la rigueur. Mais pas au point de dénigrer le plaisir qu'on éprouve à regarder ces moments de bravoure bourrés d'épicness !

The Raid 2 est une séance à ne pas manquer !
Vous en sortirez vidés et épuisés mais surtout satisfaits !
Un vrai film coup de poings !
(mais également de pieds, de manchettes, de têtes, de coudes, de genoux, etc,)