Il y à deux ans une petite bombe du cinéma d'action indonésien avec fait sensation chez les critiques comme chez les spectateurs, ce film The Raid Redemption, à aujourd'hui le droit à une suite qui se paye même le luxe d’être meilleur en tout points. Toujours supervisé par Gareth Evans, brillant cinéaste qui en trois film impose sa vision du cinéma d'action ainsi que sa vision d'auteur. Car oui Evans est un auteur et il suffit de voir Merantau et les deux The Raid pour s'en apercevoir parce que ses trois films utilise le même thème soit un homme seul face à tous, qui doit ce surpasser et c'est cela qui intéresse Evans, la condition de surhumain et d'aller toujours plus loin, d’être toujours plus fort et de dépasser sa condition. On retrouve donc toujours cette idée d’ascension, dans Merantau elle est symbolique, un garçon qui devient un homme lors de son voyage initiatique, dans The Raid premier du nom elle est littérale, grimper les étages d'un immeuble alors que dans ce nouveau film elle est suggéré, grimper les échelons d'un famille criminelle. Il y a donc une récurrence dans ses trois films mais jamais le concept ni le thème est traité de la même façon mais Evans se fait néanmoins un malin plaisir de toujours faire référence à ses anciens films que ce soit par le casting qui est récurent dans ses films ou alors dans le nom des personnages ( ici Rama est infiltré sous le nom de Yuda qui est le nom du héros de Merantau ainsi qu'ils viennent tous les deux de la campagne ). Mais malgré le faite que l'on ait affaire à une suite, elle est totalement différente de son prédécesseur et c'est ce qui est pour le mieux car Evans ne se contente pas d'appliquer la même formule, il change d'ailleurs drastiquement les choses que ce soit dans le concept mais aussi dans l'univers. On suivra néanmoins toujours les aventures de Rama et les événements sont la suite directe au premier film d'ailleurs c'est ce film là qui aurait du faire office de premier film mais par manque de budget, Evans à été contraint d'écrire The Raid comme préquelle pour ensuite mélanger les deux univers. Le scénario sera donc plus ambitieux et plus étendu mais pas nécessairement plus réussi car il est bien trop classique, sorte de mélange entre Le Parrain et Infernal Affairs, trop prévisible et parfois même caricatural surtout lorsqu'il dépeint les personnages et leurs ambitions ( le méchant du film étant assez ridicule comme si il était presque tout droit sortie d'un James Bond ). D'ailleurs le film multiplie trop les sous-intrigues qui font parfois dans la digression ( l'histoire de Prakoso ) même si il est évident qu'elles doivent avoir plus d'importance dans la version longue du film mais ici ça fait parfois de trop même si l'ensemble n'est jamais ennuyeux. Et cela sera grâce à une narration frénétique qui ne perd pas son temps ainsi qu'une gestion du rythme qui force le respect. Evans sait comme rythmer son film pour que l'histoire ne prennent jamais le pas sur l'action et que l'action ne soit pas inutilement étirer, chaque moments d’accalmies ne seront donc pas envahissant tandis que chaque scènes d'actions ne vont pas dans l'overdose, l'équilibre est donc parfait ce qui favorise l'immersion et le film ne sera jamais ennuyeux. Pour ce qui est du casting on retrouve donc les habitués de Evans à savoir les impressionnants Iko Uwais et Yayan Ruhian ( attention son personnage n'est pas le même que dans le précédent film ) qui sont aussi à l'origine des fantastiques chorégraphies et qui sont, en plus d’être de magnifiques combattants, des acteurs convaincants. D'ailleurs la plupart du casting est convaincant et n'en fait pas trop ce qui est vraiment appréciable même si un ou deux acteurs sont franchement mauvais. Pour ce qui est de la réalisation le montage est très réussi tandis que la photographie est meilleur que par le passé ainsi que la bande son qui n'est pas trop envahissante et qui accompagne à merveille les scènes. De plus la mise en scène sera beaucoup plus abouti que pour le premier film, Gareth Evans fait clairement preuve de beaucoup plus d'ambition notamment avec les phases plus posé qui sont très "Refnienne" même si elle reste plus classique et paradoxalement plus fade. Mais par contre pour ce qui est des combats alors là on confine au génie, chaque séquences et plus inventives et ingénieuse que la précédente à tel point que l'on n'est en face de véritables œuvres d'art, de pures ballets opératique, chorégraphiés à la perfection et filmé avec lisibilité et précision qu'on à l'impression de voir des danses infernales et virtuoses. Et par dessus tout Evans ne cède pas à la facilité et au découpage, préférant miser sur l'impacts des plans séquences qui sont d'une maîtrise absolue ainsi que d'une inventivité et d'une ingéniosité sans pareille comme celui lors de la course poursuite qui est d'une complexité telle que l'on se demande comment il à pu être tourné. D'ailleurs Evans ce fait clairement plaisir lors qu'il utilise les environnements et les décors pour mettre en scène ses combats, leurs offrant un aspect géométrique qui accentue l'impression d'engloutissement sous la masse du héros, en ça l'émeute dans la prison sera un vrai bijou. La manière globale de joué avec le confinement est d'ailleurs brillante comme le jeu de champ/contrechamps lors de la scène des toilettes ou encore le plan fixe lors de la baston durant la course poursuite. Evans ce sert même d'objets pour créer des combats et des personnages iconique ( Hammer Girl, Baseball Bat Man et The Assassin ) ce qui prouve l'envie de renouveler sans cesse les combats. On aura donc une montée en puissance progressive mené par trois grandes séquences de combats qui resteront dans les annales ( la séquence de la prison percutante et opératique, la course poursuite brillante et inventif ainsi que le final épique et magistrale ) ainsi que des combats intermédiaires plus anecdotique mais tout aussi abouti et euphorisant. Car c'est là que ce situe toute la force du film c'est de créer l'euphorie la plus totale chez la spectateur, le film arrivant à diffuser un sentiment de jouissance devant toute cette barbarie qui à pourtant le bon goût de ne pas être gratuite et de ne pas plonger dans les excès ( certaines mises à mort étant épargner au spectateur ). En conclusion The Raid 2 Berandal est un excellent film d'action et même le meilleur de ses dix dernières années, on est tous simplement en face d'un spectacle jouissif et épique ( quel pied de voir Rama seul contre tous lors de l'assaut final et de le voir mettre de bonnes branlées ) qui même si il n'évite pas quelques ratés ( écriture trop faible ) prouve ce que l'on pensait déjà, Gareth Evans est un virtuose de la mise en scène et Iko Uwais, le successeur de Bruce Lee en tant que maître du genre. Une pure tuerie !
Frédéric_Perrinot
9

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le 8 août 2014

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Flaw 70

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