SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

The Resurrected
6
The Resurrected

Film DTV (direct-to-video) de Dan O'Bannon (1991)

I think you've found a way to live forever. But it's... messy.

Je ne suis pas un fin connaisseur ni un grand amateur de l'horreur lovecraftienne mais cela ne m'a pas pour autant empêcher d'apprécier les points de singularités de "The Resurrected", deuxième et dernière réalisation de Dan O'Bannon — connu avant tout comme scénariste ou co-scénariste des matriciels "Alien" et "Total Recall", mais aussi comme l'auteur d'un film d'horreur aussi improbable que de mauvais goût bis et 80s, "The Return of the Living Dead". Ce film a tout de la série B, et c'est sans doute ce qui le sauve un peu du jugement péremptoire et définitif, on voit très bien que les moyens sont limités et pourtant il joue avec quelques bouts de ficelles, quelques éclairages, pour amorcer une vision d'horreur qu'on est en droit de trouver originale et réussie en dépit de ses maladresses.


"The Resurrected" investit différents registres, en commençant par la thématique du quasi néo-noir avec sa figure de détective privé sollicité par une femme questionnant les activités de son mari. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que le scénario distille ses ingrédients fétides à base de restes humains et autres corps charcutés : l'ambiance recherchée se situe clairement sur le terrain du mystère à percer, et même si cet aspect n'est pas toujours très réussi il conserve un certain charme (presque désuet, vu d'aujourd'hui). Notamment la crédulité des personnages qu'on essaie de nous faire accepter, comme si on n'avait pas vu venir l'embrouille entre un personnage ingénieur en chimie et les "odeurs étranges" émanant de ses expérimentations... On le voit venir à des kilomètres, le sursaut horrifique.


En revanche on est beaucoup plus surpris par le surgissement d'un arc narratif conséquent remontant au XVIIIe siècle par l'entremise d'un journal appartenant à un ancêtre du mari, ainsi que par l'investigation menée par trois personnages dans des catacombes au sommet du glauque. Quelques belles scènes d'horreur sont à recenser, même si elles ne compensent pas tout à fait le niveau d'interprétation du trio John Terry / Jane Sibbett / Chris Sarandon, un peu mou. Une adaptation de "The Case of Charles Dexter Ward" à ranger non loin des délires horrifiques à la Stuart Gordon et Brian Yuzna.

Créée

le 6 oct. 2025

Critique lue 15 fois

Morrinson

Écrit par

Critique lue 15 fois

D'autres avis sur The Resurrected

The Resurrected

The Resurrected

le 29 sept. 2015

Critique de The Resurrected par HENRI MESQUIDA

Effets spéciaux à l'ancienne plutôt réussis dans le genre de chair et d'os, une histoire sinon passionnante du moins suffisamment mystérieuse pour intéresser le célèbre scénariste d'Alien (entre...

The Resurrected

The Resurrected

le 12 sept. 2011

Blurp !

Moi foi pourquoi pas ! C'est plutot bien adapté. Même si on se retrouve dans une histoire contemporaine des 90's, ça ne gâche rien. Le scénario original de l'auteur est respecté et à peine...

The Resurrected

The Resurrected

le 22 avr. 2024

Pour les fans de Lovecraft

Cette adaptation de "L'Affaire Charles Dexter Ward" est relativement fidèle au bouquin (hormis la fin et quelques "détails" tout de même assez importants) et même si la réalisation et le jeu d'acteur...

Du même critique

Boyhood

Boyhood

le 20 juil. 2014

Boyhood, chronique d'une désillusion

Ceci n'est pas vraiment une critique, mais je n'ai pas trouvé le bouton "Écrire la chronique d'une désillusion" sur SC. Une question me hante depuis que les lumières se sont rallumées. Comment...

Birdman

Birdman

le 10 janv. 2015

Batman, évidemment

"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...

Her

Her

le 8 mars 2014

Her

Her est un film américain réalisé par Spike Jonze, sorti aux États-Unis en 2013 et prévu en France pour le 19 mars 2014. Plutôt que de définir cette œuvre comme une "comédie de science-fiction", je...