The Social Network ne prends pas parti. Mark Zuckerberg est-il un sale con, un génie, les deux, ni l'un ni l'autre ? On ne sait pas, et on ne le saura pas non plus quand le film sera terminé. The Social Network capte l'air du temps sans en faire des montagnes.
Il faut se souvenir que le film est sorti en 2010 alors que le réseau n'est devenu public qu'en 2006. Autrement dit, cela avait tout pour ressembler à un film opportuniste, boursouflé par l'effet de mode. 7 ans après, force est de constater qu'il n'en est rien. Le film bénéficie d'une très très grande réussite formelle, la course d'aviron filmée uniquement en longue focale est déjà un peu datée, mais ça reste impressionnant de maîtrise.
Le montage, bien amené, nous fait rapidement comprendre qui attaque qui dans les deux procès que Zuckerberg mène de front. Fincher ne nous trimballe pas non plus dans un film de procédure, genre à lui seul.
Surtout, surtout, Fincher et son scénariste ne jugent pas l'homme Zuckerberg. Ils constatent. Ce type a été une éponge, à l'écoute des besoins de ses contemporains, il a su trier le bon grain de l'ivraie parmi la multitude de conseils qu'il a reçu et les situations qu'il a vécu.
LA FIN, RACONTÉE POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ / EMMERDER VOTRE VOISIN / S'EN SOUVENIR :
Jusqu'à 2 milliards d'utilisateurs actifs...
Plus sérieusement, le fil conducteur du film étant les deux procès intentés par les jumeaux Winklevoss et Eduardo Saverin, l'intrigue se termine sur les scènes de conciliation. En gros Zuckerberg finira par lâcher quelques sous aux Winklevoss et sans doute plus à Saverin, mais on ne saura jamais combien.
Happy end ? À vous de voir.