Années 90 en Corée du Sud, Park Suk-Young, un ancien militaire est embauché et formé par les services secrets sud-coréens. Sa mission sera complexe et longue : il devra se faire passer pour un homme d’affaire auprès des responsables chargés du commerce nord-coréens, afin de pouvoir circuler librement en Corée du Nord et repérer leurs installations nucléaires.
Je conseille de ne pas se laisser décourager par la durée du film (2h20) et de rester concentré pendant la première demi-heure. Le réalisateur prend le temps de poser le décor, de mettre en scène les protagonistes et de démarrer l’intrigue peut-être un peu difficile à suivre au départ, mais plus claire ensuite.
J’ai eu un coup de coeur pour ce thriller d’espionnage subtil aux dimensions géo-politiques décrites sans concessions, réalisé de façon précise et détaillée, sur un rythme qui ne faiblit pas, malgré les nombreux dialogues.
Certaines scènes sont vraiment marquantes, comme l’entrée de Park Suk-Young à Pyongyang et ses entretiens avec Kim Jong-Il ; la recherche de tombes anciennes dans une province ravagée par la faim et le froid (avec une saisissante et courte scène de cannibalisme) ; les négociations et manipulations entre hauts fonctionnaires du Nord et du Sud.
Les héros sud et nord coréens sont sympathiques et convaincants. Leur relation laisse deviner un espoir de réconciliation entre les deux Corée, c’est l’impression finale à la sortie de la salle.
Sa richesse scénaristique fait de « The Spy Gone North » un film à ne pas manquer.
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