"My name is my cocaine"

Deux hommes, une voiture, la campagne anglaise, des auberges de charme, et le vague projet de faire du repérage pour une série de documentaires sur les charmes du patrimoine culturel et gastronomique anglais et d'évacuer la crise de la quarantaine..

Peu importe tout cela au final : les lieux visités, les gros plans sur les portions congrues de cuisine fine dans les assiettes, les micro background familiaux censés développer les personnages autofictifs.

Le coeur du film est dans son caractère profondément verbeux, qui fera sans doute fuir tous ceux qui ne connaissent pas la culture british et grincer des dents ceux qui n'aiment pas les films bavards.

Je me suis personnellement régalée des duels d'imitations, des blagues viriles et poilues, des bouts de conversations absurdes, des vannes cyniques, des concours d'humour impossibles... entre Coogan (bien meilleur ici qu'en Alan Partridge, et excellent dans le récent The look of love) et Brydon (que je ne connaissais qu'à travers ses micro-rôles dans des séries comme Black Books ou sa performance mémorable dans Mirror Mask).

J'ai beau l'avoir découvert il y a quelques mois, je repense encore régulièrement à certaines imitations (Iain McKellen, Richard Gere ou Michael Caine : http://www.youtube.com/watch?v=HFIQIpC5_wY&list=PL26A11155817E7AEF) ou certaines répliques improbables qui parsèment désormais mon quotidien ("we rise at daybreak !" : http://www.youtube.com/watch?v=K8BPP4ASQWo )

Alors oui, d'un point de vue réalisation, mise en scène ou que sais-je, Winterbottom, dont je ne suis pas forcément fan à la base, a été plus inspiré et audacieux ; oui, ce film a quelque chose d'un peu vain et inutile... Mais j'ai ri de tellement bon coeur à cet espèce de road-buddy-british movie à l'architecture improbable reposant sur des bris de conversations et de délires... que je n'arrive pas à m'arrêter à ces "détails".

Come, come, Mister Bond, you get as much fulfillment out of laughing as I do... http://www.youtube.com/watch?v=jlouiaSmgA8