Considéré par beaucoup comme un des fleurons du genre cat III, The Undergound Banker est au final un film très sage fleurant même souvent vers la comédie parodique, production Wong Jing oblige, du moins dans toute la première heure, avec un Anthony Wong mais surtout un Lawrence Ng en roue libre. S'il a été classifié Cat III, c'est uniquement de part son final qui part complètement en sucette osant des choses que seul Hong-Kong était capable de faire.

Le sujet traité n'est pourtant pas des plus hilarants, mais bien des points viennent amener une touche d'humour à commencer par le personnage d'Anthony Wong, surtout de ses problèmes d'érection qui le hantent complètement, allant même jusqu'à l'acuponcture et nous donnant droit à des gags bien « wongjinniens » dans l'âme. Le personnage de Lawrence Ng n'est pas en reste dans son rôle de voisin psychopathe qui vient juste de sortir de prison et qui est en plein « sevrage » de meurtres. Chacune de ses apparitions est un pur régal.
Pour les connaisseurs, il reprend ici son rôle du Dr Lamb qui vient vivre ici tranquillement sa sortie de prison, collectionnant des choses en tout genre comme une tronçonneuse ou même des viscères. D'autres clins d'œil à des cat III de l'époque viennent renforcer l'aspect parodique du film, comme par exemple Anthony Wong poursuivant quelqu'un, hachoir à la main, et criant qu'il va les transformer en Bun, faisant référence directement à son rôle dans le cultissime The Untold Story, ou encore, et cité à plusieurs reprises, Taxi Hunter sorti un an plus tôt dans lequel il joue également. Même si cette partie plus comique n'a rien d'exceptionnelle, elle n'en demeure pas moins sympathique à suivre.

Alors par quoi la classification Cat III est-elle justifiée... Dans les premiers 3/4 du film, il n'y a guerre que les deux scènes d'amour « forcé » qu'on pourrait citer, c'est bien peu. [ATTENTION SPOILER !] Par contre, à partir du moment où l'incendie dans l'appartement HLM de Anthony Wong se produit et que son fils se retrouve brulé au 3ème degré, ça part en cacahuète. Déjà, rien que la scène ou Lawrence Ng, avec son regarde de psychopathe, offre une Gameboy au fils de Anthony Wong alors que ce dernier, brûlé donc, n'a plus que des moignons à la place des mains, c'est juste du grand art. Une scène horrible mais franchement fendarde au second degré tant c'est juste très con.
Puis arrive le final où nos deux comparses vont se venger avec une soif de tuer plus forte que tout avec d'un côté un Lawrence Ng méthodique, et de l'autre un Anthony Wong en roue libre, hurlant connerie sur connerie hachoir à la main et désireux de renvoyer ad patres ceux qui ont exterminé sa famille. Au final pas tant de sang que ça mais des morts bien violentes.

Même si pour moi bien en deça de la grosse réputation que se traine le film, Underground Banker ne reste pas moins un très sympathique divertissement pour tout amateur de péloche déviante, un Cat III parodique rafraichissant même si au final relativement classique.
cherycok
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le 31 mai 2012

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