Le meurtre sanglant et a priori injustifié d’un garçon autiste dévoile tout un pan de philosophie de caniveau lorsque le coupable Leland P. Fitzgerald, joué par Ryan Gosling, fils du célèbre auteur Albert T. Fitzgerald, divulgue les dessous de ses actes à l’aspirant écrivain et instituteur en établissement pénitentiaire Pearl Madison.


En parallèle, plusieurs personnages interviennent et se répandent en discours sur leurs impressions quant à la personnalité de la meilleure imitation humaine de Droopy. On retrouve Becky Pollard, incarnée par Jena Malone, l’ex de Leland et accessoirement junkie de banlieue aisée et Julie Pollard, incarnée par Michelle Williams, se préparant à entrer à l’université. Accessoirement, elles sont les sœurs de la victime. Ajoutez à ça le copain de Julie, bien trop protecteur, la mère dépressive de Leland et tout un tas de personnages aussi mornes les uns que les autres, et vous obtenez la colonne vertébrale d’un récit lourd sur le malheur et le mal-être de la jeunesse.


L'histoire peine à se dérouler dès la mise en place, proposant d’emblée une atmosphère négative écrasante qui ne laissera jamais une éclaircie pointer le bout de son nez. Au lieu de cela, on nous offre une multitude de scènes nous submergeant sous la grisaille à l’aide de violons et d’innombrables plans interminables sur des personnages en pleurs, priant, s’inquiétant, s’injectant diverses drogues et tout simplement en train de faire la gueule.
C’est alors qu’apparait Pearl Madison, l’aspirant écrivain, qui cherche à profiter de l’histoire que cachée derrière les pensées et sentiments de Leland. Pour parvenir à ses fins, il doit faire face à ses propres failles qui lui permettront de comprendre le point de vue de son sujet. Les personnages se retrouvent ainsi à balancer des clichés pseudo-philosophiques çà et là au point que la note moyenne sur Sens Critique me surprend puisqu’on s’y plait à dénoncer la philosophie de bas-étage.


Suffisant et rebattu.

Red_in_the_Grey
3
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le 31 juil. 2019

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3 j'aime

Red in the Grey

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