La Mémoire dans la Peau et Edge Of Tomorrow ont Doug Liman comme metteur en scène. Et c’est le scénario de Dwain Worrell qui fut retenu, car les conséquences promettent de conserver la flamme d’un conflit dans la mémoire.


Tout l’enjeu de l’intrigue réside dans cet isolement, ce huis-clos laissant trois soldats au milieu de la désolation. La particularité de celui-ci est dans l’approche réaliste de la fonction de tireur d’élite. Alors qu’American Sniper développait son propos dans la culpabilité et le traumatisme intérieur, celui-ci ne diffère pas pour autant. Le format fait que l’on se concentre davantage sur l’utilité ou non des forces d’intervention. Le feus de se conformer aux grosses productions, essentiellement Hollywoodiennes, se fait sentir à l’image d’une Amérique têtu jusqu’au bout du voyage.


Par ailleurs, le film évoque subtilement les intérêts de l’occident pour les richesses des terres Irakiennes. On ne rentre pas trop dans le sujet, sans pour autant négliger son importance. On aborde la présence des Américains en terre d’occupation subtilement. Aaron Taylor-Johnson (Allen Isaac) et John Cena (Shane Matthews) ne forment pas le duo que l’on attendait, car chacun fait sa part comme le scénario l’impose. Cette division face à la menace invisible du sniper ennemi n’est en réalité qu’une diversion. La morale visée est forte. Le réalisateur préconise ainsi d’axer son développement sur le sergent Isaac, poussé derrière le symbole de résistance qui lui reste, à savoir le fameux mur.


Sa désorientation dans la partie de chat et la souris qu’il mène limite bien les choses. La communication avec soi-même ou son adversaire retient alors toute notre attention. Et la partie de réflexion qui s’engage parallèlement au fil conducteur. C’est donc en écrasant l’émotion que l’on puisse avoir de la guerre que l’on dépeint la vérité. Cet habile scénario aura donc tout d’un thriller exceptionnel.


Bien que l’amorce soit un peu mal amené, on ne regrettera en rien le duel psychologique entre deux nations où l’un aura évidemment le dernier mot. « The Wall » n’aboutit pas forcément à la morale que l’on attendait et se suffit, en nous accompagnant sur la moitié du chemin de la raison. Pas de son patriotique, juste un rappel à l’ordre !

Cinememories
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le 11 juin 2017

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