La petite Sirène et le Sorceleur

The Witcher : Les Sirènes des abysses

Voici une nouvelle entrée dans l’univers du Sorceleur (Oui j’utilise le terme français) et pour l’occasion c’est la nouvelle ‘’Une once d'abnégation’’ tirée du recueil ‘’L'Épée de la providence’’ qui est adaptée. Ce long-métrage se veut aussi un spin-off direct à la série en prise de vue réelle. L’aventure narrée ici se passe entre l’épisode 5 et 6 de la saison 1. Joey Batey et Anya Chalotra reprennent leur rôle respectif, tandis que Geralt est de nouveau incarné par Doug Cockle, sa voix emblématique des jeux vidéo.

Le Sorceleur Geralt de Riv et son ami Jaskier le barbe se retrouvent dans un petit village côtier en pleine crise. Ils vont se mettre alors à enquêter sur une tension grandissante entre les humains et les peuples de la mer.

Il va s’en dire que la licence ‘’The Witcher’’ n’est pas au beau fixe depuis quelques années, du moins dans sa sphère cinématographique. La série Netflix a su autant plaire que diviser son public et ses fans. Le départ d’Henry Cavill n’a clairement pas arrangé les choses évidemment.

Il reste que c’est un univers immensément riche qui mérite d’être étalé sur grand écran. Alors quoi de mieux que l’animation pour y parvenir. On avait déjà eu le droit à une première tentative en 2021 avec ‘’The Witcher : Le Cauchemar du loup’’ qui m’a beaucoup plu personnellement. Voilà donc qu’il retente le coup en 2025 avec le film d’aujourd’hui.

Est-ce encore une réussite? La réponse est complexe, mais je dirai que oui globalement. On a le droit ici à un récit qui s’inspire ou rend hommage, voire les deux, difficile à dire honnêtement, à ‘’La Petite Sirène’’ d’Hans Christian Andersen. Geralt est confronté à un conflit épineux entre des humains et des sirènes, avec en son sein une romance tragique. Ce n’est pas une histoire incroyable en soi, cependant elle captive suffisamment pour que ça soit agréable à suivre. C’est aidé aussi du fait que l’animation est pas mal qualitative.

Rajoutons en prime que le Sorceleur est toujours plaisant à observer. Le personnage a toujours cette prestance énormément marquante et d’une stoïcité à toute épreuve. En ce qui concerne ces compagnons, Joey Batey s’éclate comme à son habitude avec ce rôle de Jaskier. En revanche, Anya Chalotra en Yennefer est assez anecdotique dans cette œuvre. Je ne cacherai pas que j’ai été un tantinet déçu par son peu de temps à l’écran.

En somme, ça fait plaisir de retrouver cet univers si riche et pour le coup d’une limpidité palpable. Ce que la série a toujours eu du mal à faire en mon sens. Netflix devrait encourager nettement plus cette voie vers l’animation pour cette licence. Il y a un potentiel gigantesque à creuser avec celle-ci. Bref, je suis content de constater qu’il y a encore de l’espoir pour le Sorceleur chez Netflix.

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