Timer
5.5
Timer

Film de Jac Schaeffer (2010)

Après L'Arnacoeur, on pensait que les américains avaient été mis KO en ce qui concerne les comédies sentimentales, et force est de constater qu'il leur restait encore quelques mets savoureux dans leur cellier.
Dans une réalité alternative, les gens peuvent se procurer un « TIMER », sorte d'horloge qui compte à rebours jusqu'au moment où ils vont rencontrer la personne de leur vie, si tant est qu'elle aussi en possède un.
Oona (Emma Caulfield), approchant de la trentaine, ne supporte pas que son compteur reste vierge, et est terrifiée à l'idée de ne jamais trouver l'âme soeur. Complexée par son petit frère de 16 ans qui a déjà trouvé la sienne, ainsi que par sa soeur qui vie sa vie à fond, elle finira par succomber pour Mikey (John Patrick Amedori), un jeune homme de 22 ans, pour lequel le compte à rebours indique 4 mois.

C'est avec un grand plaisir que j'ai eu la surprise de revoir Emma Caulfield, dont on n'avait pas entendu parler depuis son rôle d'Anya dans Buffy contre les vampires. D'ailleurs elle n'est pas la seule rescapée de Buffy, puisque Kali Rocha, qui incarnait le rôle d'une de ses copines démons dans la série (Halfrek), y fait une brève apparition.
Traité de manière intelligente, le film nous montre les différents cas de figure qui peuvent se présenter quand on sait à l'avance, ou pas, le moment où l'on va rencontrer la personne qui nous est destinée. Posant toujours les bonnes questions, il réussit à nous faire nous transposer dans ces cas de figure, mais plutôt que d'avoir la prétention de détenir la vérité, il se montre judicieux en nous laissant trouver, ou plutôt chercher, nous-même les réponses. Pudique dans son approche, il laisse de côté les considérations sexuelles, pour uniquement s'intéresser aux sentiments humains, ce qui est plutôt un bon choix, n'embrouillant pas les esprits les moins expérimentés avec des variables supplémentaires.

Bref, TiMER réussit habillement à mélanger existentialisme et humour, et ce de façon simple et bien construite, de manière à ne pas rebuter le spectateur. Les acteurs sont justes, la mise en scène adroite et sans clichés mélodramatiques, rappelant The Invention of Lying, mais aussi, et surtout, L'incroyable destin de Harold Crick. En somme, Jac Schaeffer s'en sort très honorablement avec ce premier long-métrage, qu'elle a réalisé et écrit, et qui lui a d'ailleurs valu les honneurs aux festivals de Fort Collins et Sitges.
Pour conclure, n'espérez pas trouver de réponses existentielles ici, comme « vaut-il mieux savoir ? » (ou inversement), car vous ne les aurez pas, et si vous accrochez à ce genre de réflexion où le spectateur est sollicité, il y a fort à parier que cette petite production vous plaise, et qu'une fois le générique arrivé vous vous demandiez « et si ça existait un TiMER, que ferais-je ? ».
Mention spéciale pour Emma Caulfield, toujours aussi pétillante et malicieuse, et qui prouve que l'après Buffy peut bien se passer, à l'inverse de James Marsters (Spike), qui quant à lui s'est fourvoyé dans l'ignoble Dragon Ball Evolution.
SlashersHouse
8
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le 18 févr. 2011

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