A boulets rouges
De nombreuses personnalités de la politique et des affaires se retrouvent dans une retraite spirituelle dirigée par un prêtre. Entre deux sermons et trois prières, le jeu de massacre orchestré par...
le 21 mai 2021
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En voulant parodier un seul parti politique, la Democrazia Cristiana, Petri a donné un spectacle d'une grandiloquence maladive qui concurrence les élans mystiques de Fellini. Plaçant l'Église avant l'État dans ce qui pourrait passer pour la continuation d'une époque où le clergé détenait tout pouvoir, il crée une dystopie spirituelle forte en partant de l'idée de ridiculiser la réalité politique.
C'est presque une surprise de voir émerger le nom de l'Italie, la vraie, tant elle est déformée par le miroir du fanatisme mené par Mastroianni. Dirigeant les Exercices Spirituels inspirés par Ignace de Loyola, il a sur sa paume l'élite du pays : ministres, présidents, les voilà tous liés aux devoirs de la méditation.
Recherchant l'absolution pour continuer à présider leurs compagnies dans l'impunité du culte, ces hommes de pouvoir vont trouver à la place le châtiment. Les sigles de leurs compagnies deviennent les mots d'une prophétie macabre tandis que le stupre et l'ambition concentrés sèment dans ce curieux huis clos la graine de la zizanie.
L'hôtel se transforme en l'hydre de la nation dont un assassin se charge de la décapitation en masse. Homme ou dogme, folie ou justice humaine ? Petri orchestre une sorte d'orgie spirite et cryptique étonnante dont on ne sort pas indemne où il baigne les ficelles du pouvoir dans une eau bénite étrangement aigre.
Créée
le 25 août 2020
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le 25 août 2020
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