Un pilote hors pair obtient un stage dans une prestigieuse académie d’aviation.
Top Gun, œuvre datant de 1986, persiste dans l'imaginaire collectif comme un emblème de la culture populaire ; pourtant, sous son vernis rutilant, se dissimule une aridité narrative et thématique qui confine à l'absurde. Ce film, loin de captiver l'esprit, révèle une profonde dissonance avec toute sensibilité véritablement perspicace.
Une Obsession Aeronavale Incompréhensible
L'élément le plus déconcertant de ce métrage réside dans cette adoration quasi dithyrambique pour les aéronefs de combat. Je n'ai jamais pu concevoir l'amour frénétique que porte certaines personnes bien urbaines à leur voiture, considérant ces engins comme de simples ustensiles de locomotion. Pourquoi je dis cela ? Parce que ce film démontre toute l'affection portée non pas à des voitures mais à des avions. Ne pouvant me représenter que l'on puisse s'extasier et considérer un avion comme étant cool, le film m'a paru foncièrement absurde. Pour moi, un aéronef n'est qu'un simple moyen de se déplacer d'un point A à un point B, un utilitaire aérien et rien de plus. Ceci est le paradigme même de cette vénération morbide, une fétichisation incompréhensible d'objets mécaniques dénués de toute âme. L'écran regorge de vues obliques et de prises aériennes qui, loin de susciter l'émerveillement, n'engendrent qu'une lassitude profonde face à cette ostentation mécanique.
Une Romance Superflue et une Propagande Opaque
L'autre sujet du métrage, la romance édulcorée et prévisible, est d'une insipidité déconcertante, un fil narratif dont je me moque éperdument également. Ses circonvolutions sentimentales s'avèrent d'une platitude désolante, n'apportant aucune épaisseur psychologique aux personnages stéréotypés qui s'agitent à l'écran. Plus affligeant encore, la pellicule se révèle être un clip de propagande dédicacé aux troupes américaines en uniforme qui exultent au projet d'un conflit. Le film insuffle une atmosphère militariste naïve, glorifiant des idéaux martiaux avec une candeur désarmante. Reste un débauchage de la mort adressé avec une austérité guindée et des pirouettes tape-à-l'œil, une mise en scène du danger qui, loin d'être édifiante, se contente d'une futilité repoussante.
Une Ostentation Vide de Sens
Bref, ce métrage se présente comme un spectacle clinquant, une succession d'images policées et de sonorités percutantes, mais dénué de toute profondeur ou de toute substance intellectuelle. Sa grandiloquence visuelle ne parvient jamais à masquer l'inanité de son propos, ni la superficialité de ses personnages. C'est une œuvre qui, en cherchant à glorifier la puissance militaire et les machines volantes, ne réussit qu'à mettre en exergue une singulière vacuité artistique.