Noël fois 4

Un couple doit passer le jour de Noël dans les familles recomposées de leurs parents, soit quatre fêtes en une seule.

Aussi mauvais soit ce film, j'ai une histoire assez particulière qui me lie à lui. La première fois que j'ai pris l'avion pour aller aux Etats-Unis, à la fin des années 2000, il n'y avait pas la possibilité de voir un film depuis un appuie-tête voisin, et il y avait plusieurs écrans le long des allées qui diffusaient en boucle la même chose. Ce qui fait que j'ai vu Tout... sauf en famille non seulement à l'aller, mais aussi au retour ! Double souffrance donc.

Là, je le revois près de quinze ans plus tard, et je me dis que c'est toujours pas terrible, ente blagues grasses, voire scato, mais où tout finit bien dans la plus conservatrice des traditions, c'est vraiment loupé. Et il y a toujours eu ce truc qui m'a dérangé ; c'est le manque total d'alchimie entre Vince Vaughn et Reese Whiterspoon. Ce qui s'explique par le fait qu'ils ne pouvaient pas s'encadrer sur le tournage, mais comme ils étaient tous les deux producteurs, il a bien fallu aller jusqu'au bout. Pour un film qui coute quand même la bagatelle de 80 millions de dollars ; certes, il y a du casting de choix avec Robert Duvall, Sissy Spacek, Jon Voigt ou Mary Steenburgen, mais on croirait que tout a été tourné en studio si on excepte la partie la plus amusante, celle dans la famille de Duvall, où c'est le plus anticonformiste.

Je retiens aussi la scène de la rencontre entre Vaughn et Whiterspoon où celui-ci essaie de la draguer avec des phrases toutes faites, où il y a un peu d'impertinence, et on a là une comédie déjà oubliée, qui a fait un carton à sa sortie ; il faut dire qu'à l'époque, les deux acteurs touchaient de l'or. Mais ici, c'est plutôt du plomb...