Voilà un film qui va diviser. Novateurs contre puristes? non. indés contre mondialistes? non. Pro contre anti-américains? non...
Juste filles contre garçons...
Pour les garçons :
Ouh la la ! Ca fait mal. Michael Bay est un grand gosse et réveille la part d'enfance en chacun de nous, du temps ou on faisait des batailles de GI Joe ou des courses avec voitures et billes à la plage ou dans sa chambre. Après avoir tatonné (Bad Boys), péter plus haut que son cul (Pearl Harbor), engagé un mauvais scénariste mais révélé de grandes dispositions pour la destruction massive (Bad boys 2) et fait du sirupeux américain limite kitsch (Armageddon). Le voici qui trouve l'alchimie juste. De l'humour pistolet tellement les répliques et situations cocasses fusent, de l'action décérébrée jouissive et sans limite et des effets numériques de folie.
Le réalisateur oublie les moments patriotiques pénibles si l'on n'est pas américain et se fait plaisir. Et son plaisir est communicatif. Il s'avère aussi un bon casteur. Shia Laboeuf est au diapason en tête d'affiche de ce film et se place en prometteuse future star d'Hollywood. Megan Fox ne se place pas non plus en belle plante en pot à coté d'une grosse voiture et les seconds rôles sont tous aussi délicieux les uns que les autres (John Torturro).
On a un petit goût de déjà vu sur l'arrivée à la section 7, bizarrement ressemblante de l'arrivée du président à la zone 51 dans ID4 ou encore le robot dans le piratage de l'air force one qui n'est pas sans rappeler Gremlins puis 2-3 plans copier-coller de l'œuvre de lui-même (The rock). Il ose même une allusion à E.T. (Spielberg est producteur) dans la scène délectable ou le protagoniste principal essaie de cacher 5 robots dans le jardin de ses parents. MAIS, parce ce que mais il y a, ON S'EN FOUT ! On prend un pied à tout instant, on rigole, on s'éclate comme les voitures explosent à l'écran. On sent que M. Spielberg est dans l'ombre du projet. Que du bonheur, tout juste pourrait on reprocher certaines batailles de robots un chouïa illisibles sur la fin et une paire d'incohérence. Reste dans cette voie Michael, reste un enfant avec nous !
Pour les filles :
Ouh la la ! Ca fait mal. Michael Bay est un bourrin de première. Après avoir fait découvrir Will Smith (Bad Boys), fait du mélo sympa avec Ben Affleck (Pearl Harbor), si ce n'est les bombardements intempestifs, montré l'évolution des tablettes de chocolat de Will Smith (Bad boys 2) et fait une bouse sans nom (enfin si, Armageddon ou The Rock). Le voici qui trouve le moyen de faire un film de robot... Les histoires, c'est pas son domaine, l'humour tend au pipi-caca et les situations sont grosses comme une maison.
Le réalisateur passe son temps à tout casser sans aucune raison et entrecoupe le tout de quelques pauses humoristiques. Il est en phase avec son casting, pathos, à l'exception de Shia Laboeuf plutôt drôle en début de film et qui devrait être mignon dans les prochaines années. A coté, pas grand chose pour rattraper, pouffe de Megan Fox en tête, potiche attitrée du film.
Les scènes de dévastation s'enchaînent donc sans sens réel (des robots sauvent le monde...) et on compte sur les doigts de la main les moments intéressants comme cette scène délectable ou le protagoniste essaie de cacher 5 robots dans le jardin de ses parents. On s'ennuie donc souvent, on rigole peu et surtout des dialogues absurdes, on cherche un sens à cette folie de vouloir tout anéantir, y compris nos oreilles à force de tôles froissées crachée dans les haut-parleurs. On sent que M. Bay n'a pas eut la même vie que nous. Que de temps de perdu, tout juste se demande t'on si on a pas le temps d'aller voir le dernier Cloney, histoire de pas avoir totalement perdu sa soirée. Définitivement, je ne te comprends pas Michael !