Captainblogbuster.com: Transformers où l'art de faire exploser la rétine selon Bay
En 2007, Michael Bay adaptait ce que l’on pensait inadaptable: les Transformers. Pour ceux qui, comme moi, ont connu les jouets et le dessin animé des années 90, c’était du pur bonheur de voir en live les Autobots et les Decepticons s’affronter. Fort de ce succès, Michael Bay réalisa deux suites. Malheureusement, niveau qualité, ces deux épisodes étaient largement inférieur au premier. Qu’a cela ne tienne, Bay décide de revenir avec un nouvel épisode censé redonner un nouveau souffle à la franchise. "Les régles ont changé"… Y a t-il vraiment eu du changement? Niveau casting, oui mais pour le reste, j’en doute…
Exit Sam Witwicky/Shia LaBeouf, le ton de ce film se veut plus mature. Et ce ton adulte on l’obtient dans l’écriture des personnages de Cade Yeager (Mark Wahlberg) et sa fille Tessa (Nicola Peltz). Un père de famille endetté, une jeune fille qui n’est pas là juste pour être sexy… oui, il y a du changement. Même au niveau des vilains, lors de leur première apparition, on sent que c’est du sérieux. Cette fois ci, on est bien loin des plans stupides qui consistaient à vouloir dominer la planète. Non, comme je l’ai dit plus haut, le ton est plus mature que les opus précédents et les enjeux aussi. On se dit que ce nouvel épisode est le bon, on se met à espérer, mais hélas, les vieux démons de Michael Bay devaient resurgir tôt ou tard….
Transformers: l’âge de l’extinction regorge de bonnes idées mais paradoxalement, elles vont détruire ce film. Au lieu de faire le tri de toute ces idées, Michael Bay a décidé de toute les mettre dans le film! Résultat: les héros se prennent les pieds dans une multitude d’intrigues qui vont nous donner un film trop long. Trop de vilains, qui, bien évidemment, ont leur propre ambitions. Et ça énerve car il y avait de la recherche concernant les méchants et leurs projets! Qui dit trop de méchants dit trop de batailles et d’actions.
Je me surprends à le dire: l’action a tué ce film. Les scènes sont spectaculaires et relativement bien filmées. Voir Optimus Prime et ses autobots en action reste toujours un plaisir. Le problème? C’est qu’il y a trop d’actions! C’est comme si on avait allumé une mèche et que les Autobots la fuyaient pendant tout le film de peur que ça leur explose à la tronche.Michael Bay se lâche totalement et ça fait peur. On assiste à un festival d’explosions qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. Le rythme est effréné, ça ne retombe jamais jusqu’à ce que toute les intrigues se croisent et que le tout devienne totalement bordélique. Tout ce gavage d’explosions et de spectaculaire aura deux conséquences: épuiser le spectateur (et ses yeux) et nous offrir un final décevant.
Ce film est plein de défauts et la réalisation est plus que hasardeuse. Certaines coupures sont grossières, les placements de produits se font de manière totalement décomplexés et l’escale en Chine est là pour nous rappeler que des producteurs chinois ont investi dans ce film. Les dialogues sont d’une pauvreté affligeante. Le casting principal qui nous avait séduit au départ fini par décevoir. C’est ainsi que Cade Yaeger, qui à la base n’était qu’un simple inventeur, se transforme en véritable soldat américain capable de rivaliser avec n’importe quoi! On ne peut que se prendre la tête entre les mains lorsqu’on s’aperçoit que sa fille revêt le costume de la demoiselle en détresse. Un personnage qui semblait pourtant s’éloigner des compagnes de Sam Witwicky…
Transformers: l’âge de l’extinction nous prouve une chose: il n’y a plus d’espoir pour cette franchise. Ce relaunch qui avait tout pour repartir sur de bons rails a été dynamité par les ambitions démesurées de Michael Bay qui ne veut plus s’arreter: un cinquième épisode est en préparation.