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Pères / Peur
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Un film qui ne correspond pas du tout aux retours que j'avais entendus lors de sa présentation au festival de Cannes, puisque les commentateurs y avaient parfois vu la présentation du point de vue masculin de #metoo, à partir d'un des nombreux arcs narratifs de cet ensemble choral, alors que le sujet est complètement ailleurs. Au contraire, on y découvre de très beaux portraits de femmes, en particulier celui incarné par Margherita Buy, actrice déjà d'une grande justesse dans Mia Madre.
Nani Moretti, qui a commencé sa carrière comme une sorte de Woody Allen italien par des films plein d'humour, sympathiques mais foutraques, fait à nouveau preuve de sa maturité acquise au fil des années par l'élégante simplicité de sa réalisation. Le contraste m'a sauté aux yeux, puisque j'ai commencé à le regarder après avoir abandonné rapidement deux autres films (dont Coupez ! de Michel Hazanavicius...) Il ne faut pas y chercher non plus de virtuosité mais tout simplement la volonté de se mettre au service de l'histoire et des personnages, issus du roman dont il est adapté.
Tre Piani en italien désigne les trois niveaux d'un bâtiment, ici cet immeuble d'habitation où vivent les personnages principaux, dont la trajectoire est décrite à partir d'un incident qui arrive dès les premières minutes : un jeune homme ivre au volant d'une voiture renverse et tue une passante avant de s'encastrer dans un mur. Ce drame originel impacte différemment mais de façon importante les foyers qui vivaient jusque-là en harmonie et révèle des fragilités déjà présentes. Cela peut signifier également les trois parties du film, chacune séparée de cinq années.
Au final, j'ai aimé ce film pour lequel je regrette de ne pas avoir le temps d'écrire la critique plus complète qu'il aurait mérité. Je l'ai aimé pour sa sincérité, son humanité et le regard touchant porté sur des personnages qui se débattent dans leurs contradictions. Je l'ai aimé aussi pour le sentiment d'inquiétante étrangeté qui affleure à certains moments. Enfin, je manque certainement d'objectivité envers la langue italienne que je comprends et qu'il me fait tant plaisir d'écouter à chaque fois que je le peux au cinéma.
Créée
le 20 mars 2023
Critique lue 14 fois
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