La peur du grand tremblement de terre qui détruira la Côte Ouest des Etats-Unis, notamment Los Angeles, est une grande source d'inspiration pour le cinéma. Notamment dans les années 1970 où sortiront toute une série de films catastrophes portant aussi bien sur des tremblements de terres, des avions en péril, des immeubles qui brûlent... Bien entendu, le fleuron du genre est La tour infernale, et pour les séismes, nous avons... Tremblement de terre ; difficile de faire plus simple vu le titre !
Le film raconte, à travers une poignée de gens, comment ceux-ci vont vivre le grand séisme qui va détruire Los Angeles, et les répercussions que ça va avoir. Nous avons donc un casting old school, avec Charlton Heston, Ava Gardner (qui joue son épouse bafouée), George Kennedy, Genevieve Bujold (qui est la femme adultérine de Charlton) et Richard Roundtree. Tous ne se croiseront pas, mais vont vivre intensément ces secousses, à leurs manières. Il y a aussi une toute petite présence de Walter Matthau, qui joue un mec tellement torché au comptoir d'un bar qu'il croit que c'est l'effet de sa cuite !
Le premier gros séisme intervient à la moitié du film, et ça reste encore, des décennies plus tard, toujours aussi bien réalisé, car on voit que bien des trucages ont été utilisés pour suggérer la force du tremblement de terre. Ça va aussi bien de la caméra qu'on secoue, avec des acteurs qui semblent tanguer à l'image, ou, plus surprenant, un miroir déformant pour suggérer qu'un bâtiment va s'écrouler, ainsi que de nombreuses maquettes pour les décors en ruines ou qui brûlent.
Et, comme tout film catastrophe, c'est l'occasion pour chacun de se révéler, si telle personne est courageuse, lâche, profite de la situation ou veut simplement sauver sa peau. Il en résulte un film très efficace, dont je me suis souvenu que la musique est composée par John Williams, qui a été un spécialiste du genre à cette période. Et la fin est un modèle de méchanceté, laissant le film sur une note plutôt sombre, en plus de la catastrophe en elle-même.