Voici donc le premier volet de cette saga culte. A la direction, un certain Ron Underwood, réalisateur de productions franchement moyennes telles que Mon Ami Joe (1998) ou Pluto Nash (2002), reconverti depuis le début des années 2000 dans le domaine de la télévision avec à son actif tout un tas d’épisodes pour des séries diverses et variées (Castle, Monk, Scandal,…) et des téléfilms spécial Noel du genre « Un Fiancé pour Noel », « La Fille du Père Noel » ou encore « Trois Jours avant Noel « . Oui je sais, ça fait peur mais ne partez pas tout de suite. Et donc au milieu de sa filmo, Tremors, bobine culte qui, à défaut d’être un excellent film comme le prétend sa réputation, s’avère être une série B vraiment très fun.
Tremors est un des dignes représentants d’une époque aujourd’hui quasiment révolue, celle des monstres en caoutchouc et animatronics, celle où les metteurs en scène étaient bien obligés de faire preuve d’ingéniosité et souvent de bricolages en tout genre pour leurs effets spéciaux puisque les images de synthèse n’étaient pas encore là et qu’en plus les budgets étaient la plupart du temps bien maigres pour ce genre de film. Et passé les premières minutes où on se réhabitue à l’image et au style 90’s, la sauce prend immédiatement.
Il faut dire que d’entrée de jeu, on sent l’ambiance à la cool, avec ces rednecks pas franchement très développés du ciboulot, ce Nevada profond en mode « trou du cul du monde », des répliques d’une poésie préverienne du style « Tu te rends compte qu’on a refusé des bières gratos ? » (oui, pour un redneck, c’est impensable !) ou encore « Hey, visez un peu ça, j’ai trouvé son trou du cul ! », et toute une tripotée d’acteurs semblant s’amuser autant que nous. Fred Ward est absolument génial et toujours aussi charismatique. Kevin Bacon en pleine fleur de l’âge est en pleine recherche d’un style capillaire.Michael Gross, seul acteur présent dans tous les films de la série, est parfait en cliché fan des armes et de la guerre. On leur doit sans conteste une partie de la réussite du film. Les voir pinailler pour se sortir des griffes de ces vers des sables, adeptes de l’ensevelissement de voitures et de bâtiments divers et variés, nous colle un bon gros smile aux lèvres et ce malgré le jeu de certains acteurs parfois approximatif, une mise en scène somme toute assez lambda et des effets spéciaux que beaucoup trouveront aujourd’hui vieillots.
Tremors premier du nom, c’est fun, c’est con, ça ne se prend pas au sérieux, ça passe crème. Une pure bobine 90’s.
Dossier sur la saga Tremors : ICI