Tron - L'Héritage par AntoineRA

• Revu en juin 2014 :
J'adore l'esthétique de ce film, la sobriété et l'élégance de son univers, cette alliance de néons oranges, bleus, blancs contrastant avec des noirs miroitants ou plus mats et satinés. Que ce soit dans les costumes en cuir, l'architecture et les véhicules ultra-modernes, ou les décors somptueux, Tron: Legacy est visuellement époustouflant dans cette réinvention du film d'origine. La 3D est d'ailleurs intelligemment utilisée, intensifiant l'immersion des nombreux plans IMAX, et habillant joliment les séquences d'action. Tout comme le casting (Bridges, Hedlund, Wilde, Sheen), l'histoire est maitrisée même si elle reste conventionnelle et n'exploite pas assez ses thèmes métaphysiques sous-jacents. Si Tron révolutionnait le CGI, c'est ici le rajeunissement numérique de Jeff Bridges qui est une petite prouesse, et donne un antagoniste charismatique qui n'hésite pas à foncer dans le tas. Et là où Tron: Legacy brille définitivement, c'est à travers la superbe bande-son de Daft Punk, en osmose totale avec le film et son contexte virtuel que Kosinski a su parfaitement mettre en scène.

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• Critique du 13 février 2011 :
Absolument génial. Au fil des jours je voyais de plus en plus de critiques moyennes et je redoutais d'être déçu, mais non, de la bombe !

Alors, petit bémol pour la 3D qui, contrairement à Avatar, m'a filé un léger mal aux yeux, rien de méchant, mais sur certaines scènes d'actions le flou est plus important donc l'œil fatigue, et puis la place dans la salle doit y jouer. Sinon question immersion, j'irai jusqu'à dire qu'il surpasse le film de Cameron vu que c'est l'univers tout à fait adéquat pour cette technologie.

En parlant de l'univers, c'était grandiose, un design propre et épuré, partagé entre des noirs miroitants et des bleus électriques futuristes. Joseph Kosinski a su réaliser une mise à jour du monde original sublime ; on y retrouve les éléments principaux et bien plus, surtout du côté des véhicules. Non, on est vraiment pris dans cet univers bien particulier, et qui m'a conquis.

Les acteurs sont de qualité, le choix de Garett pour Sam sur la première BA faisait douter, mais le jeune homme joue avec conviction. Idem pour Jeff Bridges, même s'il a tendance à en faire un peu trop parfois, sur les scènes d'émotions notamment. Quorra, un plaisir visuel... Michael Sheen qui semble un perso anecdotique puis se révèle excellent dans les dernières minutes de sa prestation.
A part les acteurs réels, il y en a aussi un virtuel, la version rajeunie de Jeff Bridges. Si c'était l'élément que je redoutais le plus et qui risquait de dévaloriser un peu le tout, j'ai été agréablement surpris du résultat. Autant sur les BA, je tiquais un peu car le CGI était évident. Autant dans le film, bien qu'on le sache et qu'on s'en rende compte, le personnage ne dérange pas le moins du monde et s'intègre parfaitement dans l'univers. Les seuls moments les plus maladroits sont lors de flashbacks où ce perso de Clu 2.0 se fait créer par le supposé "vrai" Clu et les deux hommes donnent l'impression d'un jeu-vidéo du fait des CGI. Mais y a vraiment un très bon résultat sur le rendu au final, et ça marque une bonne avancée pour les CGI humains. J'ai d'ailleurs un ami qui n'était pas au courant de ce rajeunissement numérique et qui n'y a vu que du feu, c'est pour dire.

Pas mal de scènes d'actions également, avec un perso (Rinzler) qui tient lieu de 2nd antagoniste et livre des séquences épiques. Combats de disques (un peu brouillon par moment par contre), courses de lightcycles, poursuites en jets. C'était vraiment dynamique tout ça. Et les FX sont au top bien entendu. Et bien sûr, la musique y est pour une grande partie. Les Daft Punk ont habillé les images à merveille, ce mélange d'Electro et d'orchestrations est franchement efficace, et colle parfaitement à l'univers.

Côté scénar, j'en ai lu des commentaires genre c'était tiré par les cheveux, ridicule, etc... Alors, pour être clair, le scénar est plus que correct pour ce type de film et reste classique, cohérent, et compréhensible, qu'on ait joué au jeu et lu la BD avant ou non. Un scénar qui essaye, certes, de se faire un peu plus recherché que la moyenne des Blockbuster, mais dans l'univers de Tron ça dérange pas quelques élucubrations philosophiques.

Donc voilà, un blockbuster avant tout visuel et auditif, mais qui se tient aussi sur ses autres aspects, soit le scénar correct pour ce type de film, un jeu d'acteur convaincant et un univers bien singulier. A voir en 3D si possible.