Commençons déjà par se débarrasser des quelques scories qui minorent (un peu) la note finale.
Difficile d'échapper à la bondieuserie qui rode, tant la foi (qu'on partage ou pas) est un puissant moteur pour justifier les actes du héros.
On regrettera aussi quelques effets un peu faciles et trop appuyés ainsi qu'une parfois envahissante.
Et à part ça ?
Ben un putain de film quand même mon général !
L'histoire d'abord, tellement incroyable (avec son héros si atypique) qu'on se pince parfois (même si celle-ci est sans doute quelque peu romancée) en se demandant si ce type a vraiment réalisé les actes qui sont décrits ici.
Un film de guerre qui n'oublie pas de dénoncer les horreurs de celles-ci, au propre comme au figuré.
D'abord par le statut d'objecteur de conscience de notre héros mais aussi comment celui-ci s'est construit, par opposition de ce que 14/18 avait fait de son propre père.
Et puis bien sûr, impossible de ne pas évoquer les scènes de combat.
Indépendamment de ce qui a pu être réalisé en post-production, on assiste ici à des scènes (âmes sensibles s'abstenir) d'un réalisme, d'une dureté et d'une violence que je n'avais encore jamais vues à l'écran.
Il convient de saluer la maîtrise d'un Mel Gibson, revenu de nulle part ou presque.
Chapeau Mel !!