Tuer pour tuer par Robert Johnson

Le film raconte une journée de la vie de jeunes cons membres du mouvement fasciste. La journée qui leur fera commettre l'irréparable.
Bon alors, il faut accepter le principe de passer 1h45 (c'est un peu long) avec des personnages particulièrement antipathiques si vous voulez voir ce film. Le réalisateur et les scénaristes ne font absolument rien pour nous les rendre un chouia séduisant. Ce sont tous des merdeux, remplis de colères et de testostérones.
Dans la vraie vie, "San Babila" pourrait être pour les petits nazillons transalpins (mais pas que, d'ailleurs) l'équivalent de ce que "Les Affranchis" ou "Scarface" sont pour les wannabe-gangsters: si tu veux pas pas voir l'ironie du propos, tu la verras pas. Et je vois bien ce film posé sur une étagère entre un documentaire sur Mussolini et Full Metal Jacket dans une chambre où est affiché au dessus du lit un "magnifique" poster du Duce. ^^
Parce que vraiment rien ne nous est épargné de la saleté crasse et la dangerosité de ces types. Même si autour d'eux, ce n'est pas mieux: parents, flics, communistes sont tout aussi pathétiques dans l'aveuglement à leurs croyances, leur égoïsme, leur individualisme.
Si j'avais été subjectif, j'aurai plutôt mis 6, voire 5, à ce film dû au profond mépris que je peux avoir pour la chose politique: autant pour les carriéristes que sont nos hommes politiques que leurs militants en quête d'idéologie pré-emballée, quels qu'ils soient. Mais comme je suis le premier à parler de ce film et qu'il vaut largement le coup d'oeil, je m'assouplie un peu.
A noter, une bande originale signée Ennio Morricone particulièrement discrète pour une fois, mais très réussie.