N'ayant pas vraiment apprécié les 2 opus précédents de sa "trilogie" du travail (souvenirs de lourdeurs et d'une vision manichéiste de l'entreprise), "Un autre monde" s'avère malgré des réserves une plutôt bonne surprise.
En se positionnant cette fois du côté des cadres dirigeants, Brizé offre un contrepoint intéressant à "La loi du marché" et "En guerre" (donnant au passage l'envie de les revoir/réévaluer).
Malgré un manque de subtilité (par exemple les personnages un peu caricaturaux de Marie Drucker et du dirigeant Américain), les scènes en entreprise sont efficaces (qualité des dialogues et de l'interprétation avec une nouvelle fois un grand Vincent Lindon) et reflètent assez bien la déshumanisation des rapports dans le monde du travail.
Un bémol concernant les personnages sous-exploités de Sandrine Kiberlain et Anthony Bajon (tous deux très justes) qui donnent une impression de "remplissage" pour permettre au film d'atteindre la durée réglementaire des 1h30.