Un berceau sans bébé par constancepillerault

Les téléfilms d'après-midi de TF1 (ici) ou M6 réservent parfois de bonnes surprises, bis.
Bien réalisé, le film évite le mélo à gros sabots, et évoque avec une certaine justesse un thème difficile : comment surmonter le traumatisme de la mort (souvent inexpliquée), in utero, d'un enfant ? Les scènes d'accouchement ou d'examen médical sont réalistes, sans trop en faire (y compris la scène -assez prenante- de la "naissance" de l'enfant décédé in utero, proposée en flash-back, au moment où la femme apprend qu'elle est à nouveau enceinte). On regrettera juste que l'enfant qui "joue" le nouveau-né à la fin du film ait l'air d'avoir au moins 6 semaines, voire plus... Les réactions de l'entourage sonnent assez juste (NB thème peu développé, sauf pour le mari).
De plus, le film bénéficie d'une belle interprétation : Minnie Driver, Alfred Molina, Connie Nielsen...On passera donc sur quelques facilités scénaristiques (comme le fait que deux autres personnes de l'entourage de l'héroïne aient été touchées par des cas comparables, coïncidences un peu faciles) pour apprécier ce film qui a le mérite de sensibiliser un vaste public à ce phénomène et surtout à ses répercussions sur les personnes touchées .
NB Le générique de début dit "inspiré d'une histoire vraie". Il s'agit en fait d'un récit en partie autobiographique, comme le laisse d'ailleurs penser la dédicace finale.
NB bis Apparemment prévu pour le cinéma au départ, il a été présenté directement à la télévision, aussi bien aux USA qu'en France.