Ma vie de petit bourgeois contrarié.

Ah l'hiver, cette saison si connue pour ses moments d'ennui profond, de lente mélancolie et torpeur qui s'empare des êtres... En tout cas il est clair que le sentiment d'ennui est présent dans ce film au titre hautement suggestif.

Je me demande quand même tout simplement en quoi un scénario pareil est il censé être intéressant. Voir des bourges jérémier pendant 1 heure et demi sur leurs maux existentiels s'avère aussi passionnant qu'un épisode de c'est ma vie. Pourtant les déboires romantico-existentialos de personnages, c'est plutôt ma tasse de thé, grande amatrice des lectures des Romantiques, ou encore de Sartre. Mais là, aucune finesse ne vient soutenir l'ensemble, et on se retrouve face à une parodie du genre lui même. L'univers est confiné, devient presque un sanctuaire, qui s'adresse aux personnes d'un certain monde. Rien ne rend cet univers cloisonné accessible à un quidam. La mise en scène n'a rien d'exceptionnel, la photographie est banale...



Deux points très hautement positifs viennent tout de même tirer leur épingle du jeu: Le jeu, justement (aha) d'acteur de Daniel Auteuil, exceptionnel, fin, et arrive, face à une Emmanuelle Béart au sommet de la fadeur, à rendre des phases de dialogue insipides, palpitantes et tendues.

Second bon point; la bande sonore. Entendre du Ravel pendant 1 heure et demie est un vrai délice.

ça rattrape au moins le reste.

Je pense que ça ne vaut même pas la peine de s'attarder outre mesure. Un film mauvais qui s'oublie aussi vite qu'on l'a regardé.