Un été avec Coo
7.1
Un été avec Coo

Long-métrage d'animation de Keiichi Hara (2008)

C'est lors d'une curiosité passagère que j'ai emprunté ce film à la bibliothèque, sans me douter une seule seconde du petit chef d’œuvre que j'allais regarder. Peut-être que ce sont des grands mots pour certains, mais c'est exactement ce que j'ai ressenti en visionnant Un été avec Coo. Véritable petit coup de cœur, je l'ai regardé deux fois le même jour, une fois le matin seule, et une fois le soir accompagnée de mon petit ami qui adore lui aussi les films d'animation, et nous avons autant adoré l'un que l'autre.


Le scénario, assez simple, et en même temps doté d'une grande originalité puisqu'il s'agit ici de faire cohabiter les Hommes et les Kappa, des êtres mythologiques du folkore japonais, qui ont une image modernisée plutôt sympathique. Il s'agit ici d'allier humour et contraintes entre ces deux mondes et modes de fonctionnement bien différents. Là où tous doivent trouver un terrain d'entente, le jeune Kappa héros du film, Coo, n'est pas censé vivre auprès des humains, mais auprès de ses semblables, aujourd'hui tous disparus. Il a été trouvé, fragilisé par le temps, par un petit garçon qui le recueille au sein de sa famille, et où ses parents vont très vite s'impliquer pour le soigner et lui redonner ses forces.


Ce dessin animé est porteur de nombreux messages. Là où deux mondes s'opposent, Coo et sa nouvelle famille d'humains arrivent à créer un nouveau monde, leur petit monde, secret dans un premier temps, où se mêlent humour et amitié. Mais de nombreux événements vont venir questionner, et parfois ternir, cette nouvelle tranquillité que Coo avait découvert auprès des humains.


Entre quête identitaire du petit Coo, la critique de la société et des médias de nos jours qui volent sans cesse l'intimité des gens. Entre deuil (une scène très difficile ouvre le film sur la mort du papa de Coo, qui traumatisera ce dernier) et famille bienveillante et accueillante, ce dessin animé est riche en symboles. Des messages parfois secondaires, sur l'écologie ou encore sur les conditions difficiles au travail des Japonais, nous sont transmis tout au long du dessin animé.


Le débat est de savoir maintenant si Un été avec Coo s'adapte plus, ou moins, ou pareillement, aux enfants qu'aux adultes... Il y a un fait certain, c'est qu'il faut avoir la curiosité d'appuyer sur play pour en juger. Je conseille vivement à tous de voir ce dessin animé, et d'en apprécier tous les messages qui s'en dégagent.

Nemsdebo
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le 22 juin 2017

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