Moi j'aime Tonton Arnie.
Le gros musclé qui déboîte Michael Ironside, qui vient du futur, qui démonte une armée à lui tout seul en balançant des vannes pourries, qui bastonne un monstrueux alien dans la jungle colombienne, qui course des terroristes nucléaires en Jet Harrier, qui a donc dû faire le tour du monde et de l'espace en somme, c'est plutôt un mec sympa - quoique je n'aurais pas aimé vivre en Californie sous sa direction, mais enfin...
Ici, c'est un flic et il doit retrouver un gosse et infiltre pour cela une école maternelle.
C'est mignon, au départ.
Et puis surgit un étrange message sous-jacent, où des enfants pleins de vie (et insupportables) deviennent des petits robots (tout aussi insupportables) au moindre coup de sifflet. Nuls en tout au départ, ils deviendront de gentils petits anges bons en tout grâce à la discipline mise en place par la flicaille, sous les applaudissements nourris des autres profs et de la directrice, qui valide d'ailleurs les "dérapages" comme la petite leçon donnée à un père de famille violent. Les mauvais "vigilants" n'auraient pas rêver meilleur concurrent pour se faire connaître.
Autant je n'ai rien à faire des messages fascisants dans les films (les propos sont libres - ou relativement - dans une démocratie), mais encore faut-il que ce soit un minimum bien torché, ce qui n'est pas le cas ici.
Et puis tant qu'à faire valoriser l'enseignement militaire, faire un effort de finesse aurait peut-être été plus intéressant.
Faut dire que le sujet est mal effleuré par un réalisateur qui se contente de faire le minimum: l'image est bof, il n'y a guère qu'Arnorld qui est intéressant (il bouffe l'écran à lui tout seul) même si il n'a pas l'air de se sentir concerné, les petits font ce qu'ils peuvent et le reste est bien triste.
Un naveton donc, ni gentil ni méchant, dont je peine à voir les qualités. C'est d'autant plus surprenant que je le re-regarde volontiers alors qu'il n'y a pas de raison pour ce faire. Peut-être que Shwarzy affrontant la pire engeance de l'humanité me fait marrer en fait.