Des fois on est content de ne pas être "Un homme d'exception"
Ce film est avant tout très long: pendant la première moitié je me suis demandé où on allait avec tout ça: c'est gentil de suivre le parcours de ce boulimique des maths, mais c'est pas non plus super passionnant, j'en suis presque venue à abandonner le film en cours de route...
Et puis quand [attention spoiler si comme moi vous ne connaissez pas encore l'histoire] on en arrive au tournant de l'histoire: la schizophrénie, alors ok ça prend un autre aspect, le film devient enfin touchant, on assiste à la déchéance du génie, Russel Crowe l'incarne très bien.
Les difficultés rencontrées par sa femme sont aussi bien traitées, on a mal pour elle, ça marche quoi.
J'ai aimé le fait que, contrairement à beaucoup d'autres films sur le même thème, on sait très tôt ce qui se passe dans sa tête ou ce qui est réel, et tout est axé sur la manière de vivre avec la maladie et de la combattre. Ca donne au film un caractère beaucoup plus humain, réel. Le fait de savoir que c'est tiré d'une histoire vraie contribue aussi à cette part d'humanité.
Au final, ce film m'a émue, mais pas au point d'en faire un chef d'œuvre, sans doute parce que durant la première partie, je ne me suis pas plus attachée que ça au personnage, du coup il ne m'est devenu sympathique qu'une fois sa maladie révélée, et c'est bien dommage sinon je pense que ma note aurait été autrement meilleure.
En tout cas la schizophrénie reste un sujet de prédilection pour le cinéma puisqu'il est facile de nous mener en bateau avec les visions d'un personnage, c'est sans doute la maladie la plus facile à transmettre au spectateur.