Bon alors c'est l'histoire d'une fille un peu coincée et d'un mec un peu trop sûr de lui qui... non mais on s'en fout en fait. Disons juste que ce film raconte leur histoire sur une période de 20 ans. Et 20 ans c'est très très long. Le réalisateur a donc eu l'idée géniale de ne raconter qu'une journée par an, le 15 juillet.
Bref, pendant les huit premières années, il ne se passe pas grand chose, et comme il ne se passe pas grand chose le film use et abuse des procédés les plus lourdingues : un filtre qui donne aux images une teinte bleuté pour évoquer l'amour naissant, une lenteur dans l'intrigue qui donnerait des boutons à Terrence Malick, des couleurs ultra-contrastées à la Almodovar, mais sans le talent. Le réalisateur se croit également obligé de nous montrer des scènes sans intérêt du genre étalage de crème solaire sur le dos de la jeune fille.
Malheureusement, la suite n'est pas beaucoup mieux. En effet, on comprend assez vite que l'un des deux personnages doit mourir, on sait même quand puisque la date butoir était annoncée dès le début : 2006. Les choses commencent peu à peu à s'accélérer, les deux personnages principaux sont de nouveaux ensembles, ils veulent avoir un enfant blablabla. Ça ne va tout de même pas assez vite et on se surprend parfois à vouloir attraper Dexter (c'est le nom du type) par les oreilles, le secouer très fort et lui crier "MAIS TU VAS CREVER OUI ?!".
Viens l'année 2006, et c'est finalement Julie (la fille) qui meurt écrasée par un camion et dans une position plutôt ridicule : en crabe avec la bouche ouverte.
Et au moment où on aurait pu penser que le film s’arrêterait, et bien pas du tout puisqu'il faut encore se taper un épilogue de 3 ou 4 années pendant lequel les séquences souvenirs s’enchaînent. Le tout ponctuée par cette musique mélancolico-dramatico-triste qui vient à intervalle régulier nous rappeler que là, oui là, c'est le moment de pleurer.