Je suis comme une olive.

Un ex-publicitaire a un coup de blues et retourne à l’hôtel où il avait passé sa lune de miel avec sa femme. Problème, cet hôtel n'existe plus et dissimulait en fait un théâtre antique où, surpris par un vigile, il va avoir un accident et sa tête vase retrouver enfoncée dans une barre de fer.
Au départ de ce que les médias croient être une tentative de suicide, l'homme va tenter de maitriser la situation à son avantage, de manière pécuniaire...

Autant vous dire que l'humour noir si cher à Alex De La Iglesia est parfaitement là, avec un pitch improbable, où cette homme a sa tête enfoncée par une barre, et quand on lui demande comment il se sent, il répond qu'il ressemble à une olive ! C'est parfois drôle, souvent mordant sur le sensationnalisme, notamment cet homme qui négocie n'importe laquelle de ses interviews très cher, à l'aide d'un agent (!), quitte à en rajouter un peu au départ, mais il en résulte au fond une réelle émotion.
Celle d'un homme qui veut s'en sortir, qui a auparavant été refusé par un ami pour un travail de publicitaire, alors qu'il fut un star dans la recherche de slogans (le titre espagnol du film en est un d'ailleurs), qui cachait sa situation à sa famille, et qui ne veut au fond profiter de ce buzz pour mettre les siens à l'abri du besoin.

José Mota, qui joue le publicitaire en question, est très bon, malgré le rôle un peu ingrat, mais il y a là de la performance, à rester allongé durant une grande partie du film. Sa femme, interprétée par Salma Hayek, est correcte, mais elle ne prend surtout de l'importance que vers la fin de l'histoire.
Je ne vous dirais pas la fin du film, ça serait méchant, mais Iglesia a enfin trouvé l'émotion dans un de ses films, et il en ressort une grande dignité. Comble du bonheur, c'est assez bref, 1h30, et ça évite pour moi le film concept car ça reste très rythmé et pas seulement concentré sur ce publicitaire.

C'est une belle surprise, avec un titre français assez nullissime, qui se doit d'être vue.