Plongée dans l'univers impitoyable d'une prison (c'est du déjà vu) mais Audiard est intelligent, la façon de traiter son sujet est original lui apportant certes une véracité, un réalisme mais aussi et plus étonnement une mystique (par le personnage du "fantôme"). Violence de la guerre des gangs en dehors et à l'intérieur, religion, drogues et amitiés sont parmi les thèmes abordés et avec une fin symbolisant la passation de pouvoir dans les prisons entre les truands et les religieux. Les interprétations de Tahar Rahim et Niels Arestrup sont magistrales. La mise en scène alterne le brutal et la finesse Audiard n'hésite pas à y inclure divers effets (des caches, des flous, des ralentis, ...), sans doute un film qui entre au panthéon des oeuvres sur le monde carcéral.