Un héritier et biographe raconte quelques épisodes de la vie d'une aïeule décédée cinquante ans plus tôt, la danseuse d'opéra Clara Biondi devenue comtesse de Clergue.
D'après une adaptation libre de Balzac, Pierre Blanchar tourne un film qui se partage en deux époques ; celle, sur le mode romanesque, de Clara commencée au moment des Cent Jours, celle de ses héritiers, au début de la Troisième République, fantaisiste suivant le personnage cabot de Robert Vattier et des investigations qui lui feront découvrir un terrible secret.
Car, si le sujet parait longtemps anecdotique et insignifiant, ce qui fait son intérêt est l'épisode dramatique, inattendu et singulier, qui en est la conclusion. On y trouve les excès romantiques balzaciens tels que l'écrivain affuble parfois ses personnages ; on y voit Pierre Blanchar comme souvent transfiguré par la gravité, et par ailleurs passant inexplicablement de la libéralité à l'insensibilité ; on y voit aussi une Micheline Presle au joli minois mais théâtrale et au talent dramatique insuffisant. Le rôle nécessitait une actrice plus mûre.
Ce mélange d'époques et de tons fait l'originalité du film en même temps qu'il produit une impression d'incohérence.