Le sujet, grave et douloureux, de la pédophilie et de la pédopornographie, est saboté par un montage confus, surtout au début, un scénario mal construit qui ne développe pas assez le personnage d’Astrid (Emmanuel Devos), femme de François Schaar, avocat (Daniel Auteuil) qui défend, de façon très médiatique, une famille victime de pédophilie et qui garde le silence concernant les agissements de son mari depuis 30 ans (d’où le titre), notamment vis-à-vis de son fils benjamin, Raphaël, alors que la 3e partie du film, dont on connait l’issue depuis le début, est trop développée, avec des prises de vues fastidieuses où il y a pléthore de scènes de voitures en gros plans, la caméra filmant sans profondeur de champ (comme dans la majeure partie du film) le conducteur et son passager, de dos et de profil, certes témoignant d’un enfermement des protagonistes mais qui entraine un désintéressement pour l’histoire et les personnages.