L’humour de Kad et O ne cesse de me réjouir. Un ticket pour l’espace constitue sans doute le sommet de leur art. Le scénario foisonne de gags aussi absurdes que délicieusement idiots. Sous la direction d’Éric Lartigau, la comédie trouve un rythme idéal : il sait, avec justesse, quand ralentir le tempo ou le précipiter, offrant à chaque scène l’élan ou la respiration qu’elle mérite.
Le pitch, ingénieux, ouvre la voie à une pluie d’idées aussi farfelues que savoureuses. Parmi elles, la mémorable bagarre à coups de serviettes de bain demeure un moment d’anthologie. Le reste du casting se montre à la hauteur : Marina Foïs, comme toujours, irradie de justesse, et même Guillaume Canet – qui n’est pas, d’ordinaire, mon acteur de prédilection – s’en sort admirablement.
Pour moi, Un ticket pour l’espace s’impose comme une comédie véritablement culte, une œuvre où le burlesque tutoie l’absurde avec une jubilation rare.