Denzel empâté, Denzel alourdi mais Denzel toujours Denzel.

Une filmo longue comme le bras, + de 45 ans de carrière dont les 15 premières passent presque inaperçues : A soldier’s story (Jewison 85), Les coulisses du pouvoir (Lumet 86) ou Cry Freedom (Attenborough 88)… avant que coup sur coup Spike Lee lui offre deux grands rôles avec Mo’ better blues (90) et Malcolm X (92); la carrière du beau Denzel était définitivement lancée !

Suivront les bons Philadelphia (93), L’affaire Pélican (93) et l’excellent Beaucoup de bruit pour rien (Brannagh, 94).

Et puis cela se gâte quelque peu Programmé pour tuer (96), A l’épreuve du feu (96) Couvre-feu (98), pour en arriver à Training Day (01. Les années gros bras Denzel : Out of time, Man on fire, Déjà vu…et en venir aux Equalizer 1, 2 ! Sans doute de quoi se payer quelques belles résidences.

Dans ce film-ci, on retrouve du bon Denzel, face au maladroit Rami Malek (mais qui sait..?) face également au très surcoté Jared Leto, qui ici, une fois encore, en fait des tonnes.

Denzel file droit, joue droit. Et on reste devant ce film pour lui. Les seconds n’existent pas assez dans cette histoire où Joe Deacon (Denzel) revient dans son ancienne brigade, la crim’ de L.A. alors qu’il officie plus modestement maintenant, dans un comté au nord de l’état.

Le film dit aussi une chose intéressante, forte, sur le métier de flic -spécialement lorsque ceux-ci sont enquêteurs- celle de vivre avec, comment les accompagnent les duretés qu’ils traversent ; c’eût été à développer, notamment à travers la relation Denzel/Rami Malek…

On passe un moment assez agréable sans plus; juste content que Denzel empâté, Denzel alourdi… ne joue plus les gros bras.
EB
CineVu