Difficile et aucune envie de sauver ce film aux propos nauséeux. Suivre des pervers est une chose, faire du spectateur des voyeurs et des complices en est une autre. Pour le côté SM et bondage, la panoplie est complète avec un seul angle de vue, juste la torture et la perversion allant jusqu’à la nécrophilie et la pédophilie heureusement seulement que suggérée. Avec l’arrivée de couple de suicidés, le film aurait pu accéder au tragique en s’interrogeant sur les les liens entre amour, haine, souffrance et mort. Malheureusement Akiko dans son délire ne répond que par un rire bêta. Et le propos que la femme n’accède qu’au statut marital qu’en étant objet torturée, me laisse pantois.
Les acteurs sont bons : Naomi Tani dans son délire de plaisir-souffrance, Terumi Azuma (Kaoru) par son amour absolu, Nagatoshi Sakamoto (Kunisada) dans sa perversité assumée. Plans, cadres, bande-son, rythme sont excellents et la scène du double viol est un modèle du genre. Le scénario est signé par l’expérimenté Yôzô Tanaka (Fleur secrète mais aussi Tokyo Blues).
Bref, un film profondément dérangeant en raison du caractère brillant et pervers de Konuma.