C'est dans les vieux pots...
Toujours le même personnage d'antihéros machiste autodestructeur qui sort d'une grosse explosion avec un rire demi-hystérique et un bras en sang. Il y a quand même quelques indices que la recette s'essouffle : le duo avec Samuel L. Jackson fonctionne plutôt bien jusqu'à la dernière demi-heure, où Jackson se transforme assez brutalement en sidekick rigolo ; la ficelle scénaristique reprend sans imagination celle de "Piège de cristal" [Warning : spoiler] : un terroriste d'ex-RDA à la tête d'une troupe de gros bras prend des gens en otage soi-disant au nom d'une cause, en réalité pour faire le casse du siècle (en l'occurrence, ce serait même le casse du millénaire).
Ici les personnages sont un peu mieux campés que dans Piège de cristal, dont le commandant de la police était invraisemblablement incompétent. Irons et l'actrice qui joue la blonde allemande sadique s'en tirent fort bien. Disons que sans la dernière demi-heure, bizarrement simpliste, le film aurait été honorable. Peut-être un signe du moment où Hollywood commençait à décider que tous les blockbusters, à l'image de Jurassic Park, devait faire 120 min. et non plus 90 : ici on a l'impression de remplissage.