On se demande franchement comment Karin Viard a pu signer pour un film comme celui-ci à la lecture de son scénario. Surtout qu’elle tourne beaucoup et que ce n’est pas le genre d’actrice à faire un long-métrage pour un cachet, privilégiant souvent la qualité et les projets risqués. Certainement que la réalisatrice, dont c’est le premier film, a su la convaincre ou qu’elle a voulu l’encourager ou encore et plus surement qu’elle ne s’attendait pas à un résultat si tiède et peu probant que celui-là. Bref, heureusement tout de même que la comédienne est là pour insuffler un peu de véracité à ce film et qu’elle est tout de même plutôt juste malgré le script qu’on lui a fait tourner. En effet, « Une mère » ressemble à un téléfilm bas de gamme des années 90 qu’on pourrait diffuser un après-midi pluvieux ou avant un débat démagogique sur une chaîne hertzienne. C’est moche à regarder, terne au possible et austère comme jamais. Ce long-métrage ne dure même pas une heure et demie mais on s’y ennuie la plupart du temps. Quelques scènes assez touchantes permettent de ne pas crier au navet mais c’est limite.


Pourtant, le pire n’est pas à dans « Une mère » mais il demeure sans conteste dans l’histoire. Que cette mère qui a perdu son fils assassiné par un jeune malfrat retrouve ce dernier par hasard à sa sortie de prison passe encore. En revanche, la suite des événements frise le ridicule. Qu’elle décide de le tuer puis se prend d’affection pour lui n’a ni queue ni tête, surtout au vu du comportement du jeune homme. Cette confrontation s’apparente à un pétard mouillé et les quelques scènes de suspense condensées par cette histoire de mort aux rats ne sont pas plus crédibles. Incohérent sur les faits comme sur la psychologie des personnages, on n’adhère pas du tout au script. En somme, formellement c’est très laid et sur le fond ça frôle le non-sens. Il serait donc judicieux de s’éviter ce pseudo-thriller censé nous prendre au cœur mais qui nous énerve par l’absence de logique de ce qui s’y joue. Et mieux vaut profiter de Karin Viard dans des films bien plus qualitatifs.


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JorikVesperhaven
4

Créée

le 11 nov. 2022

Critique lue 242 fois

Rémy Fiers

Écrit par

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